(Niamey et les 2 jours) - La deuxième grève des employés d’Orange Niger n’aura duré que le temps d’un battement de cils. Moins de 24 heures seulement après le début de leur second débrayage (prévu pour durer quatre jours), les grévistes ont été stoppés net dans leur élan de revendication par une décision de justice. Celle-ci est consécutive à une assignation en justice des représentants du personnel par la direction générale de l’entreprise de téléphonie mobile.
Au cours d’une audience tenue le 28 aout dernier, au tribunal de grande instance hors classe de Niamey, la justice a en effet désavoué la démarche des employés d’Orange Niger pour vice de procédure et a jugé irrecevables certains arguments de la défense.
Très déçus par cette décision, les employés d’Orange Niger dénoncent par ailleurs le recours introduit par la direction de l’entreprise. Un recours qui, selon eux, montre à suffisance que les responsables de l’entreprise française ne sont pas ouverts au dialogue.
Toutefois, ils disent avoir pris acte de la décision rendue par la justice, mais affirment qu’ils demeurent mobilisés et déterminés à faire valoir leurs droits et obtenir gain de cause. Comme l’affirme Hachimou Tounao Ali, un délégué du personnel, ils vont s’entourer des conseils avant de déposer un nouveau préavis de grève selon les normes en vigueur.
Par ces mouvements de protestations, le personnel d’Orange revendique, entre autres, le versement d’une prime qui équivaut à 18% du chiffre d’affaires réalisé en 2018 par cette entreprise française, ainsi que la pérennisation de leurs emplois après le départ de l’opérateur de télécommunication qui cherche actuellement un repreneur.