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Niger : Un processus électoral incertain

Publié le mardi 3 septembre 2019  |  NigerDiaspora
Election
© AFP par ISSOUF SANOGO
Election présidentielle et les législatives : le Vote se déroule dans le calme
Dimanche 21 Février 2016. Les opérations de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle et les législatives déroulent normalement dans les différentes communes de la capitale.
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Le processus électoral nigérien au titre des élections 2020-2021 se présente sous des signes inquiétants. Outre les reports répétitifs dont les élections loca- les ont fait l'objet depuis 2016, la non-tenue des élections locales partielles consécutives à des cas de force majeure (décès, dissolution de conseils, etc.), le chronogramme des élections de fin de mandat est également l'objet de tripatouillages répétés, le plus récent étant intervenu il y a, à peine, deux semaines, avec une annonce époustouflante de Souna Issaka qui a annoncé les dates des élections sans trop de commentaires. En procédant ainsi, il présente les résultats d'un processus électoral sur lequel pèsent d'énormes incertitudes. Les activités, au ralenti depuis le début, semblent participer d'une volonté de ne pas tenir les élections à date ou de les différer indéfiniment. Les doutes et les incertitudes qui pèsent sur le processus électoral sont d'autant plus inquiétants l'organisation des élections pêche par sa confusion. Il y a un cafouillage total dans la mise en œuvre des activités qui doivent en principe s'échelonner dans le temps de façon cohérente et suivant une planification rigoureuse. Or, tout semble s'enchevêtrer. Ain- si, les audiences foraines, prévues pour prendre fin depuis le 3 novembre 2018 - elles ont été officiellement lancées le 7 juin 2018 - semblent à l'arrêt total tandis que les enrôlements des électeurs, programmés pour débuter en fin septembre 2019, ne sont pas sûrs de se tenir à date en raison, d'une part, de tâtonnements indescriptibles dans la conduite du processus électoral ; d'autre part, du délai interminable que prennent les audiences foraines. La commission électorale, dirigée par une escouade rose, s'assure de faire marcher tout le monde. Il y a quelques jours, elle a sommé, à la suite de la présentation de la direction de l'informatique et du fichier biométrique (Difeb) sur les centres d'enrôlement, tous les partis politiques d'envoyer les noms de leurs représentants au sein des commissions administratives au plus tard le 25 août. Une façon de prendre les acteurs politiques à la gorge et de les obliger à accepter le fait accompli. La date limite est aujourd'hui derrière nous, mais selon des sources politiques, il semble que Mohamed Bazoum, le ministre de tutelle des élections et candidat du Pnds à l'élection présidentielle, a décidé de laisser aux retardataires qui le voudraient bien, un sursis pour déposer leurs dossiers.

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