La montée des eaux du fleuve Niger a pris tout le monde de court. Le 3è plus long cours d'eau du continent connait en ce moment l’une des crues les plus impressionnantes de son histoire, notamment à Niamey. Ce qui inquiète aussi bien les populations que les autorités.
De mémoire des habitants de la capitale, le Niger n’a pas connu une crue aussi exceptionnelle depuis de nombreuses années. Il y a une semaine, «nous étions déjà à la côte de 603 centimètres d'eau du fleuve, nous sommes donc au-delà de l'alerte orange qui est de 580 centimètres, ce qui laisse présager des risques imminents de crues et d'inondation », a prévenu le gouverneur de Niamey, Assane Issaka Karanta.
« Depuis 1969 on n’a pas connu une telle crue des eaux du fleuve », affirme à son tour le président de la délégation spéciale de Niamey Mouctar Mamoudou.
Face à l'urgence et à la gravité de la situation, l'angoisse ne cesse de gagner les populations. Pour parer à toute éventualité, les autorités tentent de trouver des solutions appropriées pour faire face à la menace. Et parmi celles-ci figure le renforcement des digues. Toutefois, cette mesure pourrait s’avérer inefficace si les eaux continuent de monter car certaines digues pourraient alors céder. « Si les pluies continuent à être importantes, Dieu seul sait les énormes dégâts qu'elles vont occasionner », soutient le gouverneur de la région de Niamey.
Selon les autorités, le bilan actuel des inondations est de 42 morts, 8.624 ménages sinistrés, 69.381 personnes victimes, 5.497 maisons effondrées et 829 animaux morts au 2 septembre 2019.