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Coup de gueule : L’école privée toujours plus chère

Publié le vendredi 6 septembre 2019  |  Le Sahel
Salle
© Autre presse par DR
Salle de classe au Niger.
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Les difficultés qu’avait connues l’école publique nigérienne dans les années 90 ont favorisé de manière spontanée l’émergence et l’épanouissement d’un enseignement privé qui accueille de plus en plus d’élèves. Aujourd’hui, nul n’ignore le nombre particulièrement élevé d’écoles maternelles, primaires, secondaires et même supérieures privées qui pullulent dans les grandes villes du pays. Comme une grosse araignée, l’école privée a bâti sa toile dans notre pays, concurrençant même, par endroits, en termes de nombre, les établissements publics. Cette prolifération des écoles privées, même si elle répond de manière indéniable à une demande toujours plus croissante, ne se passe pas sans encombre. Car depuis quelques années déjà les parents d’élèves ont commencé à élevé la voix pour dénoncer un fardeau toujours plus lourd à porter. En effet, conscients de leur succès relatif, les fondateurs des écoles privées font dans la démesure en rehaussant de manière quasi-automatique chaque année, les frais de scolarité. Selon certaines sources, cet état de fait tire son explication d’une ordonnance de 1997 qui libéralise le secteur de l’enseignement au Niger, et qui permet aux fondateurs des écoles privées de fixer «comme ils le désirent » les frais de scolarité de leurs établissements, à l’image d’un boutiquier qui fixe le prix de ses articles sans se référer à une quelconque réglementation. C’est certainement à ce niveau que se situe le véritable problème. Car l’équation école = boutique, a ceci de dangereux qu’on oublie que c’est le citoyen de demain qui est en construction, pour ne s’occuper que de la manne toujours plus grande qu’on peut en tirer. Abandonnés à eux-mêmes face à la toute- puissance des fondateurs des écoles privées, les parents d’élèves ne savent plus à quel saint se vouer. Conséquence, on assiste très souvent aux scènes insoutenables d’enfants renvoyés à la maison en pleine année scolaire parce que leurs parents n’ont pas pu honorer leurs «énormes engagements» vis à vis des écoles. Cette situation mérite une attention particulière des pouvoirs publics pour que l’école privée cesse d’être perçue comme une chasse gardée des fondateurs.


Par Oumarou Moussa
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