Dans un rapport de l'ONU communiqué début août, 179 personnes ont été victimes d'enlèvement dans la région de Diffa depuis janvier 2019 dont au moins 66 pour le seul mois de juillet, parmi lesquelles 44 femmes.
Ces kidnappings sont l'œuvre de divers groupes armés avec en première ligne, la très tristement célèbre secte terroriste nigériane Boko Haram, basée au nord-est du Nigeria, avec des cellules à la fois dormantes et très actives tout autour du lac Tchad, aux confins des frontières du Niger, Tchad et Nigeria.
Après certains enlèvements, des demandes de rançons émanent parfois des ravisseurs dont il est difficile d'établir la véritable identité ou l'appartenance à un quelconque groupe armé. Mais selon les autorités locales de la région de Diffa, ces demandes sont à mettre à l'actif de Boko Haram qui tente désespérément de se refaire une santé financière suite aux nombreux revers subis sur le terrain. Cependant, d'après un membre du gouvernement, la plupart des enlèvements sont commis par des bandits qui se font passer pour les membres de la secte terroriste nigériane.
Un élu de la région confirme cependant le versement des rançons contre la libération des otages. La recrudescence des enlèvements au mois de juillet serait due à la remontée des eaux de la rivière Komadougou qui fait office de frontière entre le Nigeria et le Niger, et qui empêchait les terroristes de jouer facilement à saute-frontière.