Séance extraordinaire du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) : Baliser la voie au gouvernement et à l’Assemblée nationale pour légiférer en matière électorale
La séance extraordinaire du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) convoquée lundi dernier, à la demande de l'ARDR, opposition politique, a donc été un moment de retrouvailles qui a permis de renouer le dialogue entre les familles politiques nigériennes.
Autour du Premier ministre, SE Brigi Rafini, les représentants des trois (3) grands groupes, à savoir le MNR qui regroupe les partis membres de la mouvance gouvernementale, l'ARDR qui regroupe les partis membres de l'opposition politique et le groupe des partis non affiliés, ont discuté dans un esprit de détente et de convivialité, sur le principal point d'ordre du jour relatif à l'amendement de quelques 5 points litigieux du document portant Projet de fichier national électoral biométrique. Ce fichier national électoral biométrique, s'il aboutit, permettra au Niger de créer les conditions de transparence, d'honnêteté et de saine compétition pour les prochaines électotions au Niger.
L'enjeu est donc de taille et au-delà des partis politiques, il concerne la quiétude sociale, la stabilité et la crédibilité des institutions politiques qui seront issues de ces échéances.
Le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Hassoumi Massoudou, et son homologue de la Justice, Garde des Sceaux, Porte parole du Gouvernement, M. Marou Amadou, étaient aux cotés du Premier ministre. Après la séance presque à huis clos, qui a permis aux différents bords de discuter et amender les points litigieux, le Premier ministre a expliqué en conclusion, devant la presse, que les différentes parties sont arrivées à un consensus sur les points concernant la composition du Comité technique et du Conseil national de validation du Projet de fichier électoral national biométrique ; le principe de vote des Nigériens à l'extérieur pour notamment leur permettre d'élire leurs représentants à l'Assemblée nationale. Les différentes parties ont également dégagé une position consensuelle sur les montants des cautions respectives pour les élections présidentielles, législatives et communales. Les solutions consensuelles auxquelles a abouti cette séance extraordinaire ont le formidable avantage de baliser la voie au Gouvernement et à l'Assemblée pour légiférer conséquemment en matière électorale.
Lors des débats, les différentes parties ont également discuté d'autres aspects de l'actuelle loi électorale, notamment les circonscriptions administratives et électorales, aspects sur lesquels ils ont tout simplement convenu de consacrer d'éventuelles sessions du CNDP pour procéder à leur examen approfondi.
Mahaman Bako