Le Niger vient d’interdire « strictement » toute réexportation du riz entré sur le territoire national, renseigne un communiqué du directeur général de la Douane, Oumarou Amadou Petitot.
Une décision qui n’est pas du goût des exportateurs. D’après Chaïbou Tchombiano, secrétaire général du Syndicat des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes du Niger (SCIEGN), une telle mesure est une entorse grave à la liberté des commerçants. Car, interdire toute réexportation, c’est mettre en difficulté les opérateurs économiques du pays qui exportent généralement l'excédent des produits importés, appuie-t-il.
D'après le Syndicat des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes, le Niger importe chaque année plus de 423.000 tonnes de riz. Et ces dernières années, la demande nationale s'est considérablement accrue, passant de 257 000 tonnes en 2010 à plus de 426 000 tonnes en 2019.
Au cours de la 19ème réunion du Comité interministériel d’orientation et de mise en œuvre des programmes de l’initiative 3N, en juillet 2019, le président de la République, Mahamadou Issouffou avait émis le vœu de voir le Niger stopper toute importation dès 2023. Le pays aspire désormais à une autosuffisance de ce produit alimentaire de base.