A l’occasion du deuxième congrès du MNRD-Hankuri, le week-end dernier à la MJC Djado Sékou, Omar Hamidou alias Ladan Tchiana a accusé le président de la CENI, Issaka Souna de diner avec le ministre de l’Intérieur, président- candidat du parti au pouvoir, Bazoum Mohamed de collusion avec le premier responsable de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « On veut nous dire qu’il va y avoir des élections propres, des élections crédibles quand le président de la CENI diner avec dine avec le ministre de l’Intérieur ; quand le président de la CENI travaille dans le même cabinet que le conseiller juridique du président de la République » dénonce le président du parti AMENAMIN. Ladan Tchiana ne s’arrête pas là, Où allons-nous ? Dans quel pays sommesnous ? interroge-t-il avant d’assener ceci : « allons-t-on nous dire qu’il y’aura des élections crédibles car le ministre de l’Intérieur va fabriquer le fichier électoral à sa guise, inscrivant qui, il veut et désinscrivant qui, il ne veut pas ? Nous n’accepterons pas cela ! » C’est la énième fois que le ministreprésident- candidat du parti présidentiel est pris à défaut par les acteurs politiques.
D’ailleurs, une plainte est en perspective contre lui pour utilisation des biens publics à des fins de campagne électorale. Il y’a quelques années, déjà, le SAMAN, Syndicat autonome des magistrats du Niger annonçait une plainte contre lui. C’est dire que le ministre de l’Intérieur est devenu une véritable « épine » dans le pied du président de la République Issoufou Mahamadou, en ce qui concerne l’organisations des élections de 2021. Non seulement l’homme n’est pas très apprécié par les militants et pas des moindres du parti rose ; mais en plus il gêne beaucoup dans l’éventualité de l’existence d’un pacte secret entre le Président Issoufou et le général Salou. Mais il n’y a pas que ça !
Bazoum, un Roi de la maladresse au royaume de l’impunité ! C’est un candidat déclaré aux élections présidentielles de l’année prochaine, il continue à être gardé comme ministre incontournable dans le processus électoral car tutelle directe de la commission en charge de l’organisation des scrutins. Le Ministre de l’Intérieur et Président-candidat du principal parti au pouvoir semble être le plus rassuré des nigériens sur l’issue des prochaines élections, il donne l’apparence d’un convaincu du résultat final, il renvoi a l’image d’un déjà élu à la magistrature suprême de notre pays.
Très confiant, Mohamed Bazoum est rentré ouvertement en campagne sans rien attendre de régulier, il s’est entouré des attributs de la République, pour aller à la conquête de l’électorat, pour sa victoire certaine. L’excès de confiance l’a si bien aveuglé, qu’il a délibérément violé des dispositions biens claires du Code électoral et de la Constitution. Il savait qu’il ne devait pas, mais il savait ce qu’il faisait, il voulait faire passer un message à des acteurs, il a fait exprès et après, il est revenu reconnaitre de manière démagogique sa faute et présenter des excuses. Il est convaincu que l’histoire s’arrêtera à ces excuses et c’est un défi qu’il lance à un acteur clé du processus électoral, le président Issoufou Mahamadou ne pourra rien oser contre lui malgré le fait accomplit sous son nez.
Si l’on peut conclure sur son inamovibilité, en tous cas dans son camp, on peut également conclure que l’homme est un danger pour les textes de la république, les institutions de la république et même pour la paix de la République. Il se conforte impunément dans la défiance et la maladresse, qu’il faut urgemment s’interroger, sur, qui sont réellement les vrais soutiens du candidat du PNDS Tarraya ?
Nous avons des informations hallucinantes à ce sujet, au moment opportun vous en aurez les détails troublants mais en attendant, interrogezvous sur qui peut profiter d’une République troublée par l’injustice, l’hégémonie d’institutions mafieuses et de violences internes ? Les maladresses du candidat du parti rose ne sont pas imaginables chez un homme qui aspire diriger un pays, tout au moins, un pays uni et paisible. Les nigériens doivent faire attention, l’élection d’un président de la République fait partie des actes majeurs d’un peuple, dans les définitions des principes sur lesquels il fonde son existence. Dès lors, il n’est pas permis à tout le monde d’exercer cette haute fonction de la République, il y a des vertus indispensables qu’on doit impérativement trouver chez un présidentiable et l’une des plus grandes vertus, c’est la façon dont l’homme qui dirige tous les nigériens s’exprime et ce qu’il est capable de ne pas dire, surtout. La parole d’un président c’est tout comme celle d’un prophète de l’époque. Il peut bâtir tout comme il peut précipiter dans l’apocalypse. Alors, c’est maintenant la décision, pas après les dégâts. Quand un homme fait régulièrement transparaitre son incapacité à professer l’unité et à respecter les règles établies, il laisse un message au peuple : le peuple tout entier ne doit pas subir les conséquences dangereuses des défauts naturels d’un homme qui aspire à sa direction.
Lire aussi >>>> Le FRDDR lance une pétition et une plainte contre Bazoum
Le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) a, au cours d'une déclaration publiée le 29 août dernier, dénoncé ce qu'il qualifie de « risques graves qui résulteraient du maintien du candidat sus nommé dans la position de juge et partie ». Il s'agit de Bazoum Mohamed qui a profité de ses vacances pour mener une campagne électorale avec les moyens de l'État. D'ailleurs, il a reconnu son erreur et s'est excusé.
Au titre des violations constatées, le FRDDR a demandé la démission de Bazoum Mohamed et a décidé de porter plainte contre lui. Dans la foulée, l'opposition politique a même lancé une pétition citoyenne. Le FRDDR s'est désolidarisé du « chronogramme concocté », selon lui, sur instruction du pouvoir actuel dont la vision est d'organiser un hold-up électoral. Aussi, le FRDDR a invité l'ensemble des nigériens épris de démocratie à sortir massivement pour la marche suivie de meeting qu'il organisera le samedi, 07 septembre prochain pour dire non à la mal gouvernance, à la liquidation des acquis démocratiques, à un code électoral taillé sur mesure, à une « CENI-maison » et de dire oui à des élections régulières, justes, crédibles, transparentes et inclusives.