Les festivités de l'édition 2019 de la "Cure salée" ou fête annuelle des éleveurs du Niger ont débuté vendredi à Ingall, dans la région d'Agadez (Nord du pays), sous la présidence du ministre d'Etat nigérien en charge de l'Agriculture et de l'Elevage, M. Albadé Abouba, assurant l'intérim du premier ministre, en présence de plusieurs personnalités nigériennes et étrangères, a-t-on appris de source officielle.
La cure salée, rappelle-t-on, est un grand rendez-vous du monde pastoral, qui rassemble pendant trois jours (du 13 au 15 septembre) des milliers d'éleveurs peuls, touaregs et arabes venus du Niger et des pays de la sous-région. Ils amènent leurs troupeaux en transhumance dans la zone d'Ingall, la vallée d'Irrazhere, connue pour ses pâturages riches en sels minéraux.
La Cure salée permet également aux différentes communautés pastorales, après une année de séparation, de renouer des liens d'amitié et d'échanger des informations. Ils profitent également de ce grand rendez-vous pour célébrer des mariages, se faire établir des pièces d'Etat civil, et participer aux festivités officielles de la cure salée.
L'édition 2019 placée sous le thème : "La jeunesse, moteur du développement durable de l'élevage au Niger", sera l'occasion de l'inauguration du marché de bétail moderne d'Ingal et de la pose de la première pierre de construction du laboratoire régional d'élevage d'Agadez.
Il est prévu également sur le site l'organisation avec l'Algérie d'une foire avec l'exposition vente de produits divers.
Le Niger, pays essentiellement à vocation agro-pastorale, dispose d'un cheptel estimé à plus de 36 millions de têtes, toutes espèces confondues, d'une valeur totale de plus de 700 milliards de FCFA (1,182 milliards de dollars), selon les statistiques officielles.
L'élevage est la deuxième activité des Nigériens après l'agriculture ; il représente 12% du PIB national et 35% du PIB agricole. La vente des produits de l'élevage place ce secteur en seconde position après l'uranium, la principale ressource d'exportation du pays.
Cependant, ces dernières années, ce secteur est confronté à un sous-financement et le faible encadrement de ses acteurs, notamment.