Lors de son voyage effectué le 7 septembre dernier au Mali, le président nigérien Mahamadou Issoufou a accusé certains groupes rebelles du Nord, sans les citer, de s’adonner à un double jeu. Au cours d’une conférence conjointe aux côtés de son homologue malien, Mahamadou Issoufou a déclaré que des actes terroristes sont parfois commis avec la complicité de certains signataires de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015.
Le nord du Mali serait ainsi toujours le repaire des différents groupes terroristes qui ont étendu leurs tentacules dans toute la sous-région. C’est pourquoi, estime Mahamadou Issoufou, Kidal doit passer sous l’autorité de Bamako.
Le Président nigérien a soutenu que «le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger», avant d’ajouter : «Nous constatons, avec beaucoup de regret, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambiguë, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes.» «Nous ne pouvons plus l’admettre», a-t-il martelé. Issoufou Mahamadou insiste en indiquant que son pays «détient des preuves de la complicité de ces mouvements avec les groupes terroristes».
A rappeler que 5850 soldats nigériens sont déployés au Mali dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (Minusma).