Le débat autour du partenariat déséquilibré entre Areva et l’Etat du Niger a refait surface, avec la publication, ce jour 22 novembre 2013, d’un rapport produit par l’ONG Oxfam, intitulé « Areva au Niger: à qui profite l'uranium? ». Un rapport accablant qui démontre comment la France, à travers le groupe Areva, continue à spolier le peuple nigérien de son uranium, maintenant le pays dans la pauvreté la plus extrême.
La publication de ce rapport par Oxfam est un véritable camouflet pour le groupe Areva, actuellement en négociation avec l’Etat du Niger sur le contrat qui lie les deux parties depuis plusieurs décennies et qui arrive à terme à partir du 31 décembre 2013.
Pour rappel, notons que ce déséquilibre dans le partenariat avec Areva a déjà été dénoncé par les autorités nigériennes qui, pour la première de l’histoire de l’uranium au Niger, ont déclaré que les ressources issues de l’exploitation de ce minerai ne contribuent qu’à hauteur de 5% au budget national.
Une véritable arnaque du groupe Areva sur le Niger, quatrième pays producteur d'uranium au monde et fournisseur stratégique du groupe Areva et de la France.
Dans ce rapport, Oxfam a clairement indiqué, en se basant sur des données statistiques fiables, qu’« En France, une ampoule sur trois est éclairée grâce à l'uranium nigérien ».
Par contre, au Niger où la matière première est extraite depuis plus de 40 ans par Areva et la France, «près de 90% de la population n'a pas accès à l'électricité» et le pays se compte parmi les plus pauvres de la planète comme en atteste le dernier classement sur l’indice de développement humain.
Aujourd’hui que les nigériens sont davantage informés sur la situation de leur uranium, exploité des années durant par Areva, ajoutée à l’alerte déjà donnée par le ministre nigérien en charge des mines sur le fait que les bénéfices tirés de l’exploitation de l’uranium ne profitent pas au peuple nigérien car ne contribuant qu’à hauteur de 5% au budget général du pays, la mobilisation de tous autour du gouvernement afin de pouvoir changer la donne est plus qu’impérative.
Le peuple nigérien ne peut continuer à vivre dans l’extrême pauvreté malgré toutes les richesses qui sont exploitées de son sous sol, notamment l’uranium.
C’est en ce sens que la mobilisation de tous, acteurs politiques (majorité au pouvoir comme opposition politique), société civile et tous ceux qui ont encore dans leurs veines la fibre nationaliste de se mettre débout pour que le nouveau partenariat que l’Etat du Niger s’apprête à signer avec Areva soit équilibré.