Personnalités politiques, diplomates, experts, journalistes, étudiants et participants, ils étaient des centaines à déambuler dans le hall principal du Palais des Congrès où se tient, parallèlement à la 16ème édition de la Conférence Africaine OILGASMINE, une exposition sur l’industrie et le patrimoine miniers et pétroliers.
En effet, après l’ouverture solennelle de la conférence dans la grande salle du Palais des Congrès, le 2ème clou de la cérémonie a été l’inauguration de cette importante exposition par le Premier ministre Brigi Rafini. Dans le grand hall du Palais des Congrès, qui ressemblait ce jour-là à une ruche, il y avait, organisés en stands, tous les grands noms de l’industrie minière et pétrolière au Niger, qu’ils soient nationaux ou internationaux, ayant investi au Niger dans les mines et le pétrole, ainsi que dans les activités connexes. Pour tous ceux qui s’intéressent à la chose minière et pétrolière, cette exposition a été une opportunité de découverte, d’information et d’émerveillement.
Pour le commun des citoyens, l’activité, minière vue de loin, consiste à amener des engins dans un endroit, creuser des trous et ramasser le filon.
Hélas, la réalité est tout autre. L’exposition nous apprend que l’activité minière et pétrolière est un long et harassant processus, en amont comme en aval, où interviennent les acteurs de l’étude, de la recherche et de la prospection qui font appel à toutes les compétences et expertises en géophysique et en géologie; c’est après qu’arrive le travail lourd de la phase production qui consiste en la réalisation ou creusage des mines et carrières pour l’exploitation, avec tout ce que cela suppose comme acheminements et montages d’engins et machineries lourdes pour les usines et les bases-vies.
Dans l’industrie pétrolière, ces phases sont encore plus coûteuses et compliquées en termes de recherches géo-sismiques, de phases de forages d’exploration, de réalisations de puits de production puis d’acheminement par pipelines, et de raffinage. Mais il faut dire qu’avant ou pendant les phases de recherches et productions, en matière minière et pétrolière, il y a aussi un travail souvent compliqué de conformation à la législation minière du pays, à l’obtention des permis de recherche ou/et d’exploitation.
Tout cela fait appel, dans l’industrie minière, à des acteurs et partenaires spécialisés dans les études et conseils juridiques.
Pour son fonctionnement, l’industrie minière et pétrolière a aussi besoin d’autres compétences comme les sociétés de logistique, transport et transit, la restauration, les sociétés de BTP et aussi, et bien sûr, les sociétés, organismes et banques pour le financement, et ceux qui commercialisent le produit fini que sont par exemple les hydrocarbures. Bref, c’est l’ensemble de ces acteurs et intervenants dans l’industrie minière et pétrolière qui ont tenu stand au Palais des Congrès de Niamey pour l’information du public. Avec images et documentations, le tout appuyé par des explications d’animateurs de stand, le visiteur sort édifié sur l’ampleur des moyens et capacités qu’on déploie pour faire vivre le secteur minier. A côté des stands des sociétés et autres prestataires opérant dans le secteur minier, il y a aussi les stands des institutions, parties prenantes ou concernées par le thème de cette 16ème conférence OILGASMINE, à savoir des organisations et agences internationales, régionales et nationales comme le PNUD, la CNUCED, l’ITIE Niger, la Fondation Tattali Iyali, etc.,.
Tous ces organismes et institutions sont non seulement concernés par les questions de développement et de saines gestion et exploitation des ressources naturelles et minérales des pays en développement, mais aussi et surtout la question de la transparence dans la gestion, l’utilisation et la répartition des richesses générées par les industries extractives à l’échelle des populations qui sont souvent pauvres et bénéficient peu ou pas du tout des retombées. Sur ce combat pour une meilleure gouvernance dans l’industrie extractive, les exposants tiennent à la disposition du public une information et une documentation qui coulent de sources, non seulement à l’endroit du simple visiteur, mais aussi à l’endroit de certains acteurs qui peuvent être les ONG, les décideurs et les investisseurs concernés par les questions de développement en Afrique.
