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Tillabéri / 12ème Edition du Camp National des Jeunes de Tillabéri 2019 : «L’avenir de nos pays repose assurément sur vos épaules et vous devez en être conscients en adoptant des comportements citoyens à la hauteur de cette responsabilité » déclare Pr. Khalid Ikhiri, président de la CNDH

Publié le mardi 17 septembre 2019  |  Le Sahel
Le
© Autre presse par DR
Le président de la Commission Nationale des Droits de l`Homme (CNDH) Khalid Ikhiri
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Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) Pr. Khalid Ikhiri a effectué, le dimanche 8 septembre 2019, une visite à Tillabéri qui accueille la 12eme édition du Camp National des Jeunes. Accompagné du Gouverneur de la région de Tillabéri, des membres et cadres de la CNDH, Pr. Khalid Ikhiri a été accueilli sur le site du camp par le Président du Conseil National de la Jeunesse Aliou Oumarou.



S’adressant aux 400 jeunes nigériens venus de toutes les régions du pays, du Burkina Faso et du Mali, le président de la CNDH a exprimé sa réelle fierté de se retrouver parmi eux ce jour à l’occasion de la 12ème édition du Camp National des Jeunes Nigériens sous le thème « la Jeunesse Nigérienne face aux défis de la radicalisation, de l’extrémisme violent, de la migration clandestine et la citoyenneté ». Il a fait une brève présentation sur la Commission Nationale des Droits

Humains (CNDH), qui est une autorité administrative indépendante conforme aux « Principes de Paris », instituée par la Constitution du 25 Novembre 2010 en son article 44 et qui a pour mission d’assurer la protection et la promotion des Droits Humains sur l’ensemble du territoire National. Le Président de la Commission, également Président du Réseau des Institutions Nationales des Droits Humains (RINDH) des pays membres du G5 Sahel a livré trois messages majeurs à la jeunesse panafricaine :

Plusieurs droits fondamentaux sont mis à rude épreuve eu égard aux incursions des Groupes Armés Non Etatiques (GANE) : le droit à la vie, le droit d’aller et venir, le droit à l’éducation et à la santé, avec la fermeture de plusieurs écoles, et des centres de santé suivi d’un déplacement massif des populations compromettant ainsi tout effort de développement économique, social et culturel.





Concernant la question sécuritaire



« C’est donc une question d’actualité comme vous l’avez si bien compris, une question sur laquelle votre rôle est déterminant. C’est pourquoi, la mise en confiance entre communautés locales et les Forces de Défense et de Sécurité doit être au cœur de vos préoccupations quotidiennes », a-t-il déclaré rappelant que cette mise en confiance est, comme l’enseigne l’histoire, la seule garantie du succès durable de nos Forces de Défense et de Sécurité sur les forces du mal. « C’est un travail à votre portée, car il s’agit d’investir les campagnes et de sensibiliser à fond les deux parties complémentaires.

La gestion de la sécurité intérieure est donc l’affaire de tous, en particulier vous les jeunes, vous qui êtes le plus souvent victimes d’enrôlement de la part des groupes Armés Non Etatiques », a ajouté Pr. Khalid Ikhiri.

Ensuite le phénomène Migratoire.

La Commission Nationale des Droits Humains a très vite mis le focus sur la question migratoire au Niger, car celle-ci constitue un droit fondamental, celui d’aller et venir, consacré tant par les textes nationaux, régionaux et internationaux. « C’est pourquoi nous condamnons les différents traitements cruels, inhumains et dégradants que subissent les candidats à la migration ou de simples passagers dans leur propre espace, au mépris des conventions et des traités qui assurent la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO », a déclaré le président de la CNDH.

Cependant, force est de constater que la migration irrégulière, c’est-à-dire sans documents de voyage, a fait de nombreuses victimes dans le désert, et sur la Méditerranée dont les passeurs sont les premiers responsables. Cette situation est également aggravée par les politiques de l’UE de moins en moins respectueuses des Droits Humains, car rendant de plus en plus difficile l’accès à son espace. « Il est de notre devoir de vous donner l’ensemble de ces informations afin que certains d’entre vous qui seraient tentés par l’aventure prennent leur décision en connaissance de cause. La CNDH ne peut rester indifférente aux nombreux drames régulièrement rapportés par les médias », a assuré Pr. Khalid Ikhiri.



Enfin l’utilisation des réseaux sociaux



A l’ère du numérique, les réseaux sociaux sont devenus un puissant moyen d’information, de communication et de réseautage. Facebook, Twitter, Instagram et WhatsApp sont devenus presque incontournables particulièrement pour les jeunes.

Toutefois, comme toute chose, ils ont leurs avantages et leurs inconvénients. Mais, l’inconvénient le plus redoutable des réseaux sociaux reste la propagation de fausses nouvelles appelées aussi facknews. Des informations souvent attentatoires à la dignité des personnes incriminées sont diffusées, propagées par des personnes mal intentionnées. La vérification n’étant pas le fort de la plupart des internautes, ces informations sont partagées au maximum. Pire, parfois ce sont des informations de nature à remettre en cause la cohésion sociale. C’est le cas aussi des propos injurieux, souvent à caractère ethno-régionalistes, tendant à fragiliser l’unité nationale.

« De ce fait chers jeunes, c’est le lieu ici de vous rappeler que le droit à la liberté d’expression, d’opinion n’est pas un chèque à blanc donné au citoyen, en ce sens que ‘’mes droits et ma liberté’’ s’arrêtent là où commencent les droits et la liberté des autres », a souligné le président de la CNDH. Pr. Khalid Ikhiri a indiqué que « L’avenir de nos pays repose assurément sur vos épaules et vous devez en être conscients en adoptant des comportements citoyens à la hauteur de cette responsabilité ». Un message bien assimilé par les jeunes nigériens, maliens, burkinabés, qui ont à leur tour posé des questions au Président de la CNDH sur le fonctionnement de l’Institution et sur des sujets d’actualités sur les droits humains.

Notons qu’une prière pour le repos de vaillants soldats tombés sur le champ de bataille, ainsi que des civils a été formulée juste avant le début de la rencontre.

Abdou Tikiré Ibrahim AP/CNDH
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