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Meeting de l’association « Urgences Panafricanistes-Niger » : L’Association salue la décision de Chefs d’Etat pour la création d’une monnaie commune ouest africaine ‘’ECO’’

Publié le mercredi 18 septembre 2019  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
Meeting de l’association « Urgences Panafricanistes-Niger »
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Le samedi 14 septembre dernier, à l’appel de l’association «Urgences Panafricanistes », des centaines de personnes, se sont données rendez-vous, à la Place de la Concertation pour dire non à la « France-Afrique », non au franc CFA, mais aussi pour ‘‘dénoncer la présence des bases étrangères au Niger’’. Parmi les manifestants, on note la présence des artistes, des hommes politiques, des syndicalistes et des scolaires.

Dans son intervention lors du meeting, le président de l’association ‘’Urgences Panafricanistes Niger’’, le Député Abdourahamane Oumarou, a d’abord honoré les mémoires de l’homme politique nigérien Djibo Bakary, héros de la décolonisation africaine et de l’étudiant Mallah Bagalé, premier coordonnateur d’Urgences Panafricanistes- Niger. « La vie de ces deux compatriotes, aux destins certes séparés par plusieurs décennies mais pourtant croisés, résume à elle seule le combat que l’association Urgences Panafricanistes a décidé de mener en ce jour, 14 septembre 2019 à travers toute l’Afrique et au niveau de la diaspora. De Bamako à Dakar en passant par Lomé, Abidjan, N’Djamena, Cotonou, Niamey, la jeunesse panafricaniste est aujourd’hui debout, dressée comme un seul homme pour dire « Stop à la FrançAfrique » et « en avant » pour l’émancipation des peuples africains du joug du néo colonialisme. Nous disons d’une même voix, Stop à La FrançAfrique», a clamé M. Abdourahamane Oumarou.

Il a dénoncé « cette politique hideuse mise en place au lendemain de l’accession des Etats d’Afrique francophone à des simulacres d’indépendances et dont le but est de maintenir nos Etats dans le giron de la France à travers une politique africaine occulte, totalement anti-démocratique, (…) des liens financiers occultes entre certains Etats africains et des partis politiques français, sur base de corruption de responsables politiques français, et d’acquisition mafieuse par des responsables africains de “biens mal acquis” (…). Des relations économiques, financières, bancaires permettant aux entreprises et multinationales françaises et à l’Etat français d’exploiter et de piller les richesses agricoles et minières de nos pays. Une ingérence, notamment militaire, dans les affaires intérieures de nos pays. Cette ingérence est rendue possible par l’armée française qui n’a en réalité, jamais quitté l’Afrique ».

Evoquant la question du franc CFA, le député Abdourahamane Oumarou a indiqué que « dès le début des indépendances, le colon français nous a en effet imposé une monnaie arrimée d’abord au franc français puis à l’Euro, sans flexibilité aucune, compromettant de facto les efforts de développement économique et social de nos jeunes Etats. Aujourd’hui cette monnaie est la seule monnaie coloniale encore en circulation avec un inacceptable système basé sur le principe du tristement célèbre ‘‘compte d’opérations’’, dans lequel la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et la Banque centrale du Congo (BCC), doivent déposer la part obligatoire de leurs réserves de changes (50%), contrepartie d’une garantie de convertibilité, une garantie dont le président malien Modibo Keita estimait, à juste titre, dans un discours du 30 juin 1962, qu’elle était illusoire, plus psychologique que réelle et que la France ne garantit le franc CFA que parce qu’elle sait que cette garantie ne jouera pas effectivement ». Selon M. Oumarou, la mobilisation anti-franc CFA est un des développements les plus positifs en Afrique ces dernières années. « La révolte, brillante dans son expression, est aujourd’hui portée par les Chefs d’État des pays membres de la CEDEAO dont je salue ici le courage pour avoir pris la décision de création d’une monnaie commune ouest africaine ECO, synonyme de la mort prochaine du FRANC CFA. Cette avancée quoique majeure dans le combat initié par l’ONG Urgences Panafricanistes du Combattant Kemi Seba, ne doit pas nous pousser à baisser la garde», a-t-il lancé.

Abdourahamane Oumarou a dénoncé le fait que « les dernières déclarations d’Emmanuel Macron, du Président Ouattara et de Macky Sall sur le rapport de la future monnaie ECO et la France laisse entrevoir une volonté maléfique de procéder à un simple élargissement du Franc CFA à d’autres pays non francophones en lieu et place d’une véritable libération monétaire ». Ce comportement, estime-t-il, est non pas seulement un mépris pour le peuple africain, mais une véritable déclaration de guerre à sa jeunesse. « L’Association ‘‘Urgences panafricanistes-Niger’’, rejette avec la dernière énergie toute monnaie dont l’objectif n’est pas de libérer l’Afrique francophone du joug néocolonialiste de la France ».

Oumarou a saisi l’occasion pour condamner vigoureusement les violences à caractère xénophobe de ces dernières semaines en Afrique du Sud et au Nigéria. « L’Association Urgences Panafricanistes-Niger salue enfin la volonté des Chefs d’Etats Africains de créer un espace de libre échange économique et monétaire sur le continent», a-t-il conclu.

Mahamadou Diallo
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