Des représentants des pays membres du bassin du Lac Tchad, du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Afrique de l'Ouest, et d'autres acteurs nationaux et internationaux, se sont réunis depuis mercredi dernier dans la capitale nigérienne, Niamey, pour réfléchir sur le partage des bonnes pratiques du projet sur la résilience des communautés riveraines du lac, a-t-on appris jeudi de sources officielles.
La région du Lac Tchad est confrontée ces dernières années à une situation d'insécurité grandissante causée par les exactions meurtrières du groupe terroriste Boko Haram, à la base d'une crise humanitaire qui affecte environ 12 millions de personnes des régions riveraines du lac au Cameroun, au Nigeria, au Niger et au Tchad.
Selon M. Idi Illiassou Mainassara, ministre nigérien de la Santé, assurant l'intérim de son homologue de l'Action humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, "les statistiques sur les mouvements humains au Niger dénombrent plus de 260.000 déplacés dans la région de Diffa (sud-est) dont plus de 119.500 réfugiés et plus de 105.000 déplacés internes".
Pour lui, "la crise humanitaire qui sévit dans cette zone est l'une des plus graves", ajoutant que "depuis 2015, des milliers de personnes vivent des situations de choc, surmontent des situations de crises successives".
C'est ainsi que pour faire face à cette situation, les gouvernements nigérien et tchadien ont mis en oeuvre un programme d'aide aux populations notamment vulnérables, avec l'appui du Danemark.
Il s'agit pour les participants à ces assises organisées par l'UNFPA, en collaboration avec le gouvernement nigérien, à travers son ministère de l'Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes, de discuter de l'élargissement de ce programme d'aide aux deux autres pays (Cameroun et Nigeria) pour une plus grande efficacité.