Suite à la manifestation des scolaires le 18, 19 et 20 Novembre 2013 dans les rues de la région de Niamey et aux dégâts matériels que cela a engendré, le gouverneur de la région de Niamey, M. Hamidou Garba Mamadou, a animé, vendredi dernier, à son cabinet, un point de presse. Il s'est agi, pour lui d'appeler la population de la région de Niamey à un sursaut patriotique leur permettant de surmonter leurs divergences pour la bonne marche de l'école nigérienne.
Dans ce point de presse, le Gouverneur de la région de Niamey, M. Hamidou Garba Mamadou, a rappelé que le 18, 19 et 20 Novembre 2013, la section lycéenne et collégienne de la Région a donné un mot d'ordre de boycott des cours sur l'ensemble du territoire de la région. Mais, constate-t-il, contre toute attente, ce mot d'ordre a été exécuté sous forme de marche avec violence sur les biens et les personnes dans les cinq (5) Arrondissements de Niamey.
La mobilisation, selon les responsables de la section, est le non-respect des délais de construction des classes paillottes. Mais la question que chacune et chacun se pose est de savoir si cela est suffisant pour poser de tels actes ?
Selon lui, le 30 septembre 2013, soit deux (2) semaines après sa prise de service, il avait échangé avec la section lycéenne et collégienne sur la préparation de la rentrée scolaire et l'échange s'est soldé ce jour là avec le sentiment favorable pour une année scolaire calme. Aussi, poursuit-il le 4 octobre, nous avions tenu une réunion avec la section pour évaluer la plate-forme déposée au Gouvernorat de la Région de Niamey. Tous les points ont fait l'objet d'entente entre nous. Mieux, a-t-il ajouté, nous avions convenus de responsabiliser, les scolaires et les COGES dans la marche de nos écoles et précisément dans le suivi de la confection des paillotes car il a été constaté que les classes paillettes sont souvent mal construites et pire, elles disparaissent dans leur grande majorité à la fin de l'année.
En outre, le 21 octobre, nous avions tenu une réunion d'évaluation des engagements pris. Au cours de cette rencontre, la question du respect des délais a occupé plus de temps. Nous étions encore optimistes et nous avions maintenu la date du 15 Novembre 2013, comme date indicative pour constater la réalisation des classes paillotes voire même la livraison totale de ces classes. Cependant, a-t-il estimé, la section lycéenne et collégienne a dû constater, certainement, notre bonne foi, car la ville de Niamey a publié dans le journal le Sahel N°8615 du 23/10/2013 L'appel d'offre ouvert N° 016 portant sur la construction de ces classes. Cet appel d'offre publié est l'acte fort par lequel nous sommes à mesure de prouver notre intention de mieux faire.
Pour ce qui est des tables-bancs, il nous a été annoncé un manque de 12.000 tables-bancs. Ce qui est lourd à couvrir en une seule année. Néanmoins, poursuit-il, il a été mis en place 1825 tables bancs et 2760 sont déjà contractualisés pour ce qui est de la différence, le gouvernorat et la ville ont entrepris des contacts en vue de solutionner au cours de cette année cet épineux problème. Le 16 Novembre 2013, rappelle-t-il, la section lycéenne et collégienne, appuyée par le Gouvernorat de la Région de Niamey et la ville de Niamey, a organisé une journée de salubrité publique et de solidarité inter scolaire. Hélas, s'est-t-il étonné de constater, le lendemain, soit le 18 Novembre, nos jeunes frères, malgré tous ces efforts fournis par la ville de Niamey et l'Etat ont réagi avec une certaine violence.
Qu'est-ce qui peut pousser ces jeunes gens à agir de la sorte, se demande-t-il à juste titre. Surtout quand on sait que le 18 novembre seulement, une réunion regroupait le Gouvernorat, la Ville de Niamey, la DRESS, le CD de l'USN et la section lycéennes et collégienne autour de la ministre de l'Enseignement Secondaire jusqu'à un peu moins de 20h. Des engagements sont pris de part et d'autre. La ville, a-t-il rappelé, s'est engagé à amorcer la construction de classes paillotes au plus tard le vendredi 22 novembre 2013. A cet, égard, a affirmé le Gouverneur, la section lycéenne et collégienne s'est engagée à organiser des assemblées générales dans les différents établissements en vue de lever le mot d'ordre et reprendre les cours le 20 novembre 2013. « Des indices d'infiltration ont été trouvés et les responsables de cette violence seront retrouvés et mis devant leurs responsabilités car les dégâts causés ne resteront pas impunis. Dans un Etat de droit, tout citoyen doit répondre de ses actes. Pour ce qui est de l'engagement de l'Etat, je suis heureux de constater que les classes ont commencé à être construites », a souligné M. Hamidou Garba Mamadou.
Par ailleurs, assure-t-il, aucun scolaire n'est décédé, contrairement à certaines informations relayées par SMS dans le milieu scolaire en vue de créer une situation insurrectionnelle dans le système éducatif nigérien Les dégâts, hélas, sont lourds surtout du côté des forces ayant fait l'objet de plusieurs attaques. « Mes chers frères et sœurs, votre avenir est dans vos mains. La population de la Région de Niamey, innocente, a payé lourd suite à votre acte de violence démesurée. Vous devez savoir que chaque nigérien et chaque nigérienne doit plutôt contribuer à développer ce pays au lieu de détruire les biens réalisés, avec beaucoup de difficultés», a conclu le Gouverneur de la région de Niamey.
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