L’Institut National de la Statistique (INS) en collaboration avec le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N ‘’les nigériens nourrissent les nigériens’’ a organisé ce samedi 28 septembre 2019 à Niamey, un séminaire parlementaire sur l’importance des investissements publics pour renverser les tendances alarmantes de la malnutrition au Niger.
S’inscrivant dans le cadre du renforcement des capacités des parlementaires et du personnel technique de l’Assemblée Nationale aux questions de la nutrition et de retard de croissance ainsi qu’aux effets préjudiciables que ce fléau peut avoir sur le développement de notre pays, ce séminaire vise à promouvoir la nutrition infantile au Niger et d’alerter et d’informer les parlementaires sur la nécessité d’agir urgemment.
Dans son discours d’ouverture, le 2ème Vice-président de l’Assemblée Nationale M. Mahamane Liman Elh Ali a rappelé que ‘’ plus de 155 millions d’enfants de moins de cinq ans n’atteignent pas un développement normal en raison des déficiences nutritionnelles ce qui a des conséquences sur leurs capacités d’apprentissage sur le niveau de leurs futurs revenus ainsi que sur la prospérité économique de la population et du Niger dont il fait parti’’.
‘’La malnutrition et le retard de croissance qu’elle entraine enferment l’enfant, la collectivité et la nation tout entière dans un cycle de pauvreté’’ a-t-il ajouté.
M. Mahamane Liman Elh Ali a affirmé que ‘’le retard de croissance est le résultat de carence alimentaire chronique subi au cours des milles premiers jours de la vie d’enfant entre la conception, la période de grossesse et l’âge de deux ans’’.
‘’ La taille d’un enfant de cinq ans présente un retard de croissance et inférieure de plusieurs centimètres à ce qu’elle aurait pu être, en outre la malnutrition chronique rend l’enfant plus vulnérable aux maladies’’ a-t-il par ailleurs notifié.
‘’Ainsi, poursuit-il, un enfant qui présente un retard de croissance a cinq fois plus de risque de succomber à des diarrhées, pire, il n’atteindra jamais sa pleine capacité cognitive et ne sera jamais en mesure d’apprendre autant qu’un autre enfant et subira un déficit de revenu tout au long de sa vie’’.
Le 2ème Vice-président de l’Assemblée Nationale a enfin déclaré qu’une attention particulière sera portée au rôle du parlement dans le suivi et l’affectation de crédit aux questions de nutrition mais aussi, d’autres moyens dont disposent les parlementaires pour contribuer à faire baisser le taux de la malnutrition’’.
Prenant la parole, la Présidente du Réseau des parlementaires pour la sécurité alimentaire et nutrition Mme Rabi Hassane a indiqué que dans la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité nutritionnelle, le Niger s’est engagé à renverser les tendances alarmantes de la malnutrition.
‘’Consciente de cet impératif, l’Assemblée nationale à travers le Réseau des parlementaires pour la sécurité alimentaire et nutrition, organise ce séminaire pour entre autres, sensibiliser les parlementaires, susciter davantage l’engagement du Gouvernement, des collectivités décentralisées et des différents partenaires, contribuer au développement des réseaux des acteurs en nutrition et sécurité alimentaire, faire le plaidoyer en faire de la nutrition et de la sécurité alimentaire’’ a ajouté Mme Rabi Hassane.
Quant au Secrétaire général du Haut Commissariat à l’Initiative 3N M. Mahaman Sani Abdou, il a au nom du Haut Commissaire à l’Initiative 3N remercié les participants présents à cet atelier et a formulé le vœu que les assises de ce séminaire ouvriront la voie à toute initiative de lutte contre la malnutrition au Niger.
Une présentation sur les tendances de la malnutrition chronique et de ses déterminants chez les enfants de moins de cinq ans et l’importance du financement de la malnutrition au Niger a sanctionné ce séminaire.