Maradi - Cette année la rentrée scolaire officielle à Maradi ne s’est pas déroulée dans les classes, mais plutôt au stade régional en présence de tous les acteurs et les partenaires techniques et financiers de l’école.
Il s’agissait d’amener les acteurs de l’école nigérienne à savoir les parents d’élèves, les organisations estudiantines, les syndicats des enseignants, les partenaires techniques et financiers, les leaders religieux et coutumiers à prendre chacun en ce qui le concerne, des engagements à mettre œuvre pour d’une part la bonne marche de l’année académique 2019-2020 et de l’autre, créer un climat apaisé et serein.
Dans le discours de lancement officiel de cette année scolaire 2019-2020 qui a pour thème « tous pour une année scolaire apaisée, nous nous engageons », le gouverneur de la région de Maradi, Zakari Oumarou a indiqué que les autorités de la 7ème République ont pris les dispositions idoines pour la mise en place des fournitures et manuels scolaires au niveau de toutes les régions du pays. Il a présenté la situation de la scolarité au niveau régional en termes d’effectifs.
« Chers partenaires de l’école, encadreurs, enseignants, parents d’élèves et scolaires, les défis qui se posent à nous demandent plus d’engagement et d’abnégation pour rehausser les taux de réussite de nos résultats scolaires qui n’ont pas jusqu’ici répondu à notre attente. »a-t-il dit.
C’est à ce titre qu’il a demandé à tous les acteurs et partenaires à réaffirmer leur engagement à accompagner le gouvernement dans sa noble et exaltante mission.
Les chefs coutumiers, en prenant la parole à cette cérémonie, se sont engagés à promouvoir un recrutement scolaire quantitatif et qualitatif des enfants en général et celui des jeunes filles en particulier. Aussi, ils se sont engagés à veiller assidument à une bonne fréquentation scolaire régulière de tous les élèves en général et celle des jeunes filles en particulier pour leur maintien à l’école.
Enfin les chefs coutumiers, s’engagent à contribuer efficacement aux côtés de l’Etat, des partenaires et de tous les acteurs de l’éducation pour une meilleure réussite scolaire des élèves dans la perspective de leurs autonomisations.
Les mères éducatrices de la ville de Maradi, quant à elles, estiment que malgré la vulgarisation de la loi du 25 décembre 2017 portant protection, soutien et accompagnement de la jeune fille en cours de la scolarisation jusqu’à l’âge de 16 ans, il a été enregistré à Maradi des cas d’abus des filles en cours de scolarité à travers des cas de viols, harcèlements sexuels, grossesses, et de violences.
C’est pourquoi elles s’engagent à dénoncer tout acte susceptible de compromettre la scolarité de la jeune fille et d’en informer immédiatement les autorités compétentes ; poursuivre la sensibilisation des parents sur l’inscription et le maintien de la jeune fille ; faire des plaidoyers auprès des partenaires techniques et financiers en vue d’octroyer des prix d’encouragements et de motivations aux filles ayant produit de bons résultats à l’école ; faire des plaidoyers pour l’octroi des bourses d’études aux filles issues des familles nécessiteuses.
L’Association régionale des parents d’élèves et étudiants s’engage à mener des campagnes de sensibilisation à tous ses membres pour qu’ils jouent pleinement leurs rôles au développement de l’éducation. Pour l’année 2018-2019, les parents d’élèves de la région de Maradi ont contribué à travers les COGES-CGDES la somme de 900.875.950 FCFA comme appui au développement de l’éducation dans la région.
L’Equipe régionale d’encadrement pédagogique de Maradi pour sa part s’est engagée à suivre l’exécution du programme révisé ; d’intensifier l’encadrement pédagogique à tous les niveaux et d’accompagner le ministère de l’enseignement primaire de l’Alphabétisation, de la promotion des langues nationales et l’Education Civique dans la culture de l’excellence.
Les directeurs et Directrices de la ville de Maradi pour leurs parts, décident de veiller au respect des textes règlementant le système éducatif nigérien ; de veiller à l’assiduité et la ponctualité des enseignants et des élèves. Aussi, les directeurs décident d’assurer l’hygiène et l’assainissement de l’environnement scolaire et d’assurer l’encadrement de proximité de leurs adjoints et adjointes.
Le syndicat national des enseignants du Niger ne s’est pas empêché de dénoncer le retard accru dans le paiement des pécules des enseignants contractuels qui constituent plus de 80% de l’effectif des enseignants craie en main ; l’insuffisance notoire des enseignants en quantité et en qualité particulièrement au niveau des enseignements secondaires. Pour eux, les solutions pour le retour de la quiétude sont entre autres, le paiement à terme échu des pécules des enseignants ; le recrutement des enseignants en quantité et en quantité ; garnir tous les établissements publics en tables-bancs suffisants pour faciliter les conditions d’études aux enfants.