Chaque année, à la date du 2 octobre, est célébré l’anniversaire de Mahatma Gandhi, correspondant aussi à la commémoration de la Journée Internationale de la Non-violence qu’il inspire, à travers le monde. Hier, c’était le 150ème anniversaire de la naissance du grand leader du Mouvement d’Indépendance et « Père de la Nation » de l’Inde qu’a célébré la communauté indienne de Niamey, sous l’égide de l’ambassadeur de l’Inde au Niger, SE Rajesh Agarwal en présence de plusieurs invités.
Dans le cadre de la célébration de ce 150ème anniversaire, en 2018, le gouvernement indien a lancé plusieurs initiatives et beaucoup de programmes ont été organisés au cours des 12 mois qui ont suivi. Il s’est ainsi tenu à New Delhi une Convention Internationale Mahatma Gandhi sur l’Assainissement à laquelle le Ministre Issoufou Katambé du Niger a pris part, a rappelé l’ambassadeur de l’Inde au Niger. Selon SE Rajesh Agarwal, cette convention vise à favoriser davantage de prise de conscience sur le problème de propreté et d’assainissement. Le Niger honore depuis longtemps la mémoire de la figure emblématique de la non-violence. En Octobre 1968, lors de la célébration du 100e anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi, le Niger a imprimé des timbres postaux commémoratifs. En 2019, aussi Niger Poste a imprimé deux autres timbres à l’effigie de Mahatma Gandhi, exposée à la cérémonie d’hier, a mentionné le diplomate indien.
Cette année, « VaishnavJanto », l’un des rituels que chantait Gandhi régulièrement avant ses rencontres, chanson qui fut écrite par Narsi Mehta au 15èmesiècle, a été interprétée par la voix mélodieuse de l’artiste nigérienne Aichatou Ali connue sous le pseudo d’Aichatou Dan Kwali. « Nous devons acclamer le Groupe Sogha pour ce travail magnifique de classe qu’il a produit », a-t-il dit.
Parlant des valeurs de l’homme, SE Rajesh Agarwal a noté que Mahatma Gandhi avait l’habitude de promouvoir le « Khadi ». Bien qu’il soit une sorte de pagne tissé à la main, ce Khadi, dit-il, n’était pas simplement un vêtement, mais une idée. « Gandhi l’avait utilisé pour promouvoir l’autonomie », a-t-il ajouté. C’est à ce titre, d’ailleurs, que la Commission pour le Khadi et les Industries villageoises de l’Inde a envoyé à l’ambassade des produits d’exposition, de la documentation et des brochures qui étaient mis en exergue à ladite cérémonie.
A propos de la coopération entre l’Inde et le Niger, l’ambassadeur de l’Inde est revenu sur le choix de notre pays, comme premier en Afrique où un Centre de Conférences Internationales Mahatma Gandhi est en construction, pour un montant de 35,484 millions de dollars américains. « C’est un chef d’œuvre classique de bâtiment emblématique et un symbole fort de l’amitié entre l’Inde et le Niger », a déclaré SE Rajesh Agarwal.
Prenant la parole, à son tour, le Secrétaire général du ministère de la Renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, M. Moussa Haro (invité d’honneur de cette célébration) a d’abord transmis les vives félicitations du ministre Assoumana Malam Issa, pour la qualité de la coopération entre nos deux pays. D’après M. Moussa Haro, plusieurs troupes artistiques nigériennes sont allées, au nom de cette coopération, prester sur des scènes indiennes, en plus des bourses de formation et des séminaires pluridisciplinaires qui sont offerts aux cadres nigériens. Le Secrétaire général du ministère en charge de la Culture a également souligné l’humanisme de la philosophie de non-violence prônée par l’illustre Mahatma Gandhi.