A la suite des investigations menées par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), Abdourahamane Gousmane (photo), le président de cette institution, a confirmé le 3 octobre 2019 dans un communiqué, avoir dressé et transmis au chef de l'Etat et au procureur de la République un rapport sur les irrégularités ayant entaché la passation et l’exécution du marché du permis biométrique au Niger.
Ledit rapport selon la Halcia a été élaboré à la suite de plusieurs enquêtes qui ont effectivement confirmé ces irrégularités et même des fautes de gestion. Précisément, l’ensemble des parties prenantes dans le dossier, y compris le ministre des Transports ont été auditionnés. « Le rapport a révélé des fautes administratives imputables à certains responsables du ministère des Transports et des indices graves et concordants d’infraction à la loi pénale imputables aussi à certains responsables administratifs pour avoir perçu et détenu des deniers et valeurs en l’absence de toute habilitation », détaille la Halcia.
Par ailleurs, le rapport a conclu à l’existence d’un conflit d’intérêt du fait que "le partenaire local du titulaire de la concession est un parent proche du ministre des Transports".
Ce rapport de la Halcia est envoyé au président de la République alors que depuis le 23 septembre 2019, les activités du traitement et d’édition des permis de conduire biométrique ont repris. A ce sujet d’ailleurs, le porte-parole du gouvernement a fait une sortie pour préciser aux usagers les logiques qui motivent la reprise de cette opération.