Le gouvernement nigérien a décidé vendredi de délocaliser les casernes militaires situées au centre de la capitale, Niamey, en vue "des besoins actuels" de l'armée aujourd'hui engagée dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, a-t-on appris samedi de source officielle.
Ces installations "qui datent de la période coloniale sont vétustes et inadaptées aux besoins actuels des Forces armées nigériennes", a noté le gouvernement à l'issue du conseil des ministres, disant avoir identifié un terrain de 1.307 hectares sur un plateau près de Kossey, au nord de Niamey
Le Niger fait aujourd'hui face à trois menaces : le groupe terroriste nigérian Boko Haram, les groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements rebelles basés dans le nord du Mali et les mouvements armés et autres bandits de tout type qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Moammar Kadhafi.
A cela est venu s'ajouter depuis près d'un an un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des "trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d'autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.