Au moins deux soldats nigériens ont été tués et cinq autres blessés dans un accrochage, dimanche dernier, entre une patrouille d'un détachement des Forces de défense et de sécurité nigériennes (FDS) et des terroristes à Dogon-Tchiria, dans la région de Dosso (ouest), a-t-on appris lundi de source officielle à Niamey.
Selon un communiqué du ministère nigérien de l'Intérieur diffusé lundi soir sur les chaines publiques nigériennes, "dimanche dernier, des éléments du détachement des FDS de Dosso basés à Dogon-Tchiria ont eu un accrochage avec des terroristes lourdement armés dans la vallée de Bougoum située à sept km de ladite localité".
A l'issue d'intenses combats, a précisé la même source, "l'ennemi a été repoussé et le bilan suivant enregistré : deux morts et cinq blessés du côté ami, et côté ennemi non déterminé".
Pour parer à toute éventualité, "l'ensemble des force de sécurité sont mobilisées immédiatement pour engager des poursuites afin de neutraliser ces assaillants", a rassuré le ministre en charge de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed.
A noter que trois fronts sont très actifs : le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009, les groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d'Ançar Dine et d'autres mouvements rebelles basés dans le nord du Mali depuis près de cinq ans, ainsi que les mouvements armés et d'autres bandits de tous acabits qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.
A cela est venu s'ajouter depuis près d'un an un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des "trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso), entretenu par d'autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.
C'est la deuxième fois que cette zone, située à moins de 200 km de la capitale nigérienne, Niamey, est l'objet d'une attaque de telle ampleur, après celle qui a visé en février dernier le poste de FDS de Bagagi, dans la commune de Matankari, dans la même région de Dosso, faisant trois morts, dont deux gendarmes et un civil, et plusieurs autres blessés.