L’ONG internationale Oxfam et le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB)ont dénoncé, par le biais d’une note d’information, l’opacité qui caractérise le renouvellement du contrat portant sur l’exploitation de l’uranium entre le gouvernement nigérien et Areva. Le 31 décembre prochain va expirer l’actuel contrat entre le géant français du nucléaire et le Niger. Dans cette perspective, les deux parties ont d’ores et déjà entamé des négociations en vue d’une éventuelle poursuite de collaboration. Le problème, c’est que personne n’en sait plus davantage. Ainsi, dans une note d’information parue vendredi dernier, portant sur les conventions minières entre ces deux parties, Oxfam et le collectif nigérien ROTAB ont décrié cette opacité. En effet, les données sur l’exploitation de l’uranium nigérien sont très difficiles d’accès. Entre-temps, Areva répond toujours par le même argument à chaque accusation.que 70% des revenus de cette activité minière reviennent à l’Etat. Paradoxalement, le gouvernement nigérien ne cache pas son mécontentement sur les termes de ce partenariat, qu’il juge « déséquilibré ».Pour preuve,l’exploitation de l’uranium correspondait à 5,8 % du PIB nigérien en 2010 sachant bien ce minerai constituait 70,8 % des exportations du pays. Les 2 organismes de la société civile ont également critiqué le régime fiscal auquel sont soumises les entreprises exploitant l’uranium. A titre d’exemple, les 2 succursales d’Areva ne s’acquittent pas de droits de douane et sont exonérées de TVA et d’impôts sur les carburants. Mieux,elles bénéficient même d’« une provision pour reconstitution de gisement », qui correspond à l’exonération de l’impôt sur la société à 20 % de leurs bénéfices.