Maradi - Le président de la Commission Nationale des Droits Humains , Pr Khalid Ikhiri poursuit sa mission de travail dans la Région de Maradi. Le Jeudi 10 octobre 2019, le président et les commissaires qui l’accompagnent ont effectué une série de visite à Dakoro.
Dans l’entretien que la délégation a eu avec le Président du Tribunal d’Instance de Dakoro, il ressort le principal problème reste et demeure le conflit agriculteurs-éleveurs. La source de ces conflits est essentiellement l’occupation de la zone pastorale par les agriculteurs. Aussi, le tribunal fait face à un problème de moyen roulant.
A la maison d’arrêt de Dakoro, le délabrement des locaux est frappant. En effet cette maison d’arrêt est construite en 1949 et ne répond actuellement à aucun critère d’une maison d’arrêt. Pour une capacité de 100 personnes, elle en compte aujourd’hui le double sans aucune mesure d’hygiène et de sécurité, notamment chez les mineurs qui cohabitent avec les autres prévenus.
Il a été signalé au président Khalid Ikhiri du manque de personnel au niveau de ce centre carcéral et le manque criard de médicament. Toutefois, il a été notifié au président de la CNDH que construction de la nouvelle maison d’arrêt plus moderne et plus spacieuse est effective.
Présentement un forage est en cours de construction pour l’alimentation de ce centre en eau et l’électricité sera aussi rétablie incessamment.
Au centre de réinsertion de Dakoro qui a une capacité de 70 personnes et en compte aujourd’hui 28 enfants. De ces enfants on compte des prévenus, des condamnés et ceux amenés par leurs propres parents. Le centre compte une école primaire et un centre de formation professionnels qui leur assure une formation en soudure, menuiserie et couture. Les formateurs qui sont des agents de ce centre iront bientôt à la retraite, et il y a un risque de manque de formateurs. Face à cette situation, le président Khalid Ikhiri a demandé au responsable de ce centre de tout mettre en œuvre pour que la formation de ces jeunes qui ferra d’eux les hommes de demain se poursuive.