Peut-être, il va falloir solliciter la mainmise de l’ancien président de la République sous la bannière du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara), pour essayer de "coller" les morceaux après le vaste ouragan né de la formation du gouvernement de large ouverture qui a soufflé sur et "cassé" les partis politiques.
En tout cas, la nécessité de recherche de rescousse ou du sauvetage chez l’ancien chef de l’Etat pour tenter de contrôler les troupes au niveau de l’ancien parti au pouvoir, se pose de plus en plus. Seïni Oumarou, chef de file de l’opposition, semble éprouver trop de difficultés face à cette mission plus ou moins délicate pour sauver le MNSD du gouffre d’une nouvelle cassure définitive. Il en a donné la preuve, lui qui, candidat à la dernière présidentielle, s’est effacé pour battre campa gne avec l’effigie de Tandja, tellement qu’il n’avait pas confiance en lui-même. Et récemment encore à l’occasion du vote de confiance du PDES introduit par le gouvernement de Brigi Rafini.
Il y a quelques mois déjà, beaucoup de responsables du MNSD ont désavoué Seïni Oumarou et la décision de volte-face prise unilatéralement par le président du parti après le ok du directoire du parti sur la formation du deuxième gouvernement de la 7ème République. A Maradi surtout, où rien ne semble arrêter les patrons locaux du parti, notamment des députés qui ont choisi de faire allégeance au régime de la 7ème République, même le brandissement du saint Coran n’a pas pu arrêter le combat du désaveu désormais déclenché contre le clan adverse et ses responsables comme Ali Sabo et Seïni Oumarou qui manipulaient pour rallier le parti à celui de l’ancien dauphin de Tandja Hama Amadou qui n’a pas réussi la fusion des deux formations politiques tant souhaitée.
Seïni Oumarou et Ali Sabo qu’on considère comme la tête pensante de l’ancien parti Etat, ont échoué à ramener la discipline au sein du MNSD. Après les déclarations de soutien à travers le pays des militants du MNSD au régime, l’allégeance de plus d’une dizaine de parlementaires au programme du Président Issoufou Mahamadou, les députés "challengers" du duo Ali-Seïni ont fait des descentes fracassantes dans leurs différents terroirs pour dissuader, une fois de plus, les marchands d’illusions tapis dans le MNSD version Seïni Omar que, eux, valent quelque chose chez eux. Leurs sorite et tournée du dimanche 17 novembre au niveau de leurs bases respectives étaient un test de confiance pour jauger leur poids après la décision qu’ils ont choisie de prendre en composant avec le régime qu’avec le trio de l’ARDR.
Salissou Oumarou dit Amita à la communauté urbaine de Maradi, Harouna Dan Kané à Dakoro, les deux ne semblent pas reculer dans la belligérance engagée avec ceux qui pensent que le MNSD leur appartient. C’est sans remords ni regrets qu’ils ont réaffirmé leur appartenance à la marche engagée par le chef de l’Etat Issoufou Mahamadou et le gouvernement de Brigi Rafini. Et la fissure prendra du temps avant d’être cicatrisée, à moins que Tandja Mamadou ne prête mains fortes. C’est peut-être dans ce sens qu’un élément radio d’une conversion de Tandja Mamadou avec les responsables locaux du MNSD de Tahoua, circule ces derniers temps, preuve que le MNSD est encore dans la poche du "vieux" et reste jusqu’ici son affaire.