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Fichier électoral biométrique : malgré les assurances du gouvernement et de la CENI, le processus rencontre des couacs au démarrage

Publié le mardi 15 octobre 2019  |  Actu Niger
CENI
© Autre presse par DR
CENI : Me Issaka Souna confirmé, Aladoua Amada à la vice-présidence
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Initialement prévu pour le 1er octobre, le début de l’enrôlement des électeurs pour la confection du premier fichier électoral biométrique du Niger, ne sera effectif que le 15 octobre prochain, soit avec deux semaines de retard par rapport au chronogramme de la Commission électorale nationale (CENI).

C’est le président de la CENI, Me Issaka Souna, qui en a fait l’annonce, au cours de la dernière réunion du Conseil National du Dialogue Politique (CNDP), qui s’est tenue le jeudi 10 octobre dernier, dans la salle des banquets de la primature. Le président de la CENI a d’abord indiqué que le processus électoral se poursuit avec certaines activités déjà entamées, notamment les audiences foraines, qui ont permis d’enregistrer plus de 5 millions de nigériens. Sur les 5 millions, on compte deux 2 millions d'actes de naissance ou de jugements supplétifs traités, et un millions de ces pièces d’état civil ont déjà été remises à leurs propriétaires.

Dans son intervention, Me Issaka Souna a rassuré les représentants des partis politiques de la majorité et des non-affiliés, ceux de l’opposition ayant boycotté la réunion, que cette fois, l’enrôlement biométrique va bel et bien commencé le 15 octobre prochain pour la première phase. Cependant, il a reconnu que des difficultés ont émaillées le processus, et la CENI, en partenariat avec les autorités ainsi que l’opérateur Gemalto, est en train de trouver les solutions pour y remédier.

« Toutes les conditions sont réunies pour débuter l'enrôlement biométrique le 15 octobre prochain. Cependant, la mise en œuvre de ce processus est sujette à des difficultés endogènes et exogènes ». Me Issaka Souna, Président de la CENI.

Couacs en séries

Parmi les difficultés rencontrés par la CENI, le retard dans la signature par les juges et la remise des actes d’état civils à leurs propriétaires, en raison du mouvement d’affectation décidées lors la dernière réunion du Conseil supérieur de la magistrature. Il y a aussi l'insuffisance du personnel due au désistement des étudiants et enseignants, qui ont été pourtant recrutés et formés, et le retard des décaissements au profit de la CENI. Par ailleurs, le Bureau de l'informatique et du fichier biométrique, a également fait état d’un dysfonctionnement constaté au niveau de 1.500 kits dont 500 tablettes « par manque de logiciel ».

Ce sont donc ces couacs en série qui ont retardé le démarrage effectif de l’enrôlement des électeurs, une phase décisive pour la poursuite du processus électoral. Il convient d’ailleurs de relever que ces risques de défaillance ont été à maintes reprises soulignés par l’opposition politique qui doutent de la régularité du processus, mais aussi par l’Alliance pour la République (APR), alliée à la MRN au pouvoir, et qui a aussi alerté sur les risques de voir le processus pris en otage, si des mesures de correction ne sont pas prises dès à présent.

Malgré ces difficultés dont certaines sont encore loin d’être solutionnées, le gouvernement et la CENI se sont voulus rassurants. « Les espoirs sont permis », a même avancé Me Issaka Souna, le président de la CENI, en droite ligne avec les assurances données par le ministre de la justice, Marou Amadou, sur la poursuite des audiences foraines ainsi que le chef du gouvernement et le ministre de l’Intérieur. Même l’opérateur Gemalto s’est inscrit dans le même registre, en annonçant de nouvelles mesures pour pallier aux problèmes rencontrés par certains kits.

Au sortir de la réunion, des doutes ont été certes levés selon l’avis exprimé par les représentants de certains partis politiques. Toutefois, il va falloir attendre les prochains jours ainsi que l’effectivité du démarrage de l’enrôlement pour tempérer le pessimisme ambiant. Une rude épreuve pour la CENI qui va devoir donner les preuves de son assurance, alors qu’elle est déjà fortement contestée par l’opposition politique qui continue de boycotter le processus électoral, à presque un an du début des scrutins.
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