Pour le démarrage de ses activités à Niamey au Niger, Timbuktu Institute n’a pas fait dans la dentelle. L’institution qui préconise la prévention des conflits et de l'extrémisme violent, a réussi l’exploit de réunir en un même lieu et à une heure précise, des universitaires, des diplomates, des représentants des organismes internationaux, des hommes politiques, des personnalités du monde judiciaire, pour échanger et discuter sur un thème d’une très grande pertinence : « Lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent au Sahel : synergie des partenariats et renforcement de la résilience communautaire ».
Cet auditoire, trié sur le volet et dans lequel l’on retrouvait des personnalités telles que l’ambassadeur d’Espagne, celui du Sénégal, les représentants de l’USAID, des Nations unies, de l’OIM, de l’UNFPA, le procureur de la République du Niger et bien d’autres, a eu droit à deux brillantes communications faites par d’éminents universitaires.
Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies (Dakar et Niamey) et Moulaye Hassane, enseignant-chercheur à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ont analysé avec pertinence et éloquence la problématique de la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Ces brillants exposés ont donné lieu à des échanges assez relevés au cours desquels les participants se sont longuement appesantis sur la question de la lutte contre le terrorisme au Niger, en Afrique et plus globalement dans le monde. Au sortir de cette concertation riche et fructueuse, les parties prenantes ont unanimement reconnu que la prévention reste la meilleure arme pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Timbuktu Institute est un think tank spécialisé dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique. Selon Bakary Sambe, le choix a été porté sur le Niger pour l’ouverture de ses bureaux « au regard de la dimension géopolitique et géostratégique du pays. Je pense qu’il était important que notre bureau soit installé ici et qu’on puisse travailler avec tous les acteurs, aussi bien universitaires qu’académiques, sans oublier les décisionnaires et la communauté internationale qui donne une importance capitale au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », a-t-il expliqué.
Cet institut au Niger fera de la recherche, de la documentation, afin de mieux formuler les recommandations utiles aux décideurs ainsi qu’aux partenaires internationaux. « Nous allons faire beaucoup de recherche, du conseil, et aussi de la formation avec le renforcement des capacités des décideurs mais, aussi des acteurs de terrains qui travaillent sur la prévention », poursuit-il.
Pour Moulaye Hassane, l’arrivée de cet institut est un plus, étant donné qu’il va « nous aider à avoir une étude affinée ». Pour lui, il faudrait que cela serve d’exemple à d’autres pays de la sous-région.