Le lundi 8 Avril 2013, le président du groupe de presse Liptako, et ancien membre du Comité exécutif de la Fédération nigérienne de football (FENIFOOT), Abdourahamane Oumarou, a animé une conférence de presse. C’était dans la grande salle de ré du grand hôtel de Niamey.
Devant un parterre de journalistes, Abdourahamane Oumarou a évoqué plusieurs points relatifs à la gestion de la FENIFOOT. A l’ordre du jour, également tous les griefs portés à l’encontre des démissionnaires du 15 mars 2013 dont il fait partie. Cette sortie sonnait comme la réponse du berger à la bergère, après la sortie du reliquat du Comité exécutif de la FENIFOOT intitulée « bilan de la Coupe d’Afrique des Nations/Afrique du Sud 2013 ». Une véritable omerta, telle est la conclusion qu’on peut tirer après le déballage du 8 avril 2013.
Certaines révélations ont fait l’effet d’une bombe dans la grande famille des journalistes sportifs. Tout d’abord la question de la FENIFOOT elle-même Sur ce sujet, trois choses ont attiré l’attention des journalistes. Il y a l’amateurisme qui a prévalu dans la réalisation du rapport financier de la FENIFOOT validé en Assemblée générale. La particularité de ce rapport est qu’il ne renferme que des chiffres ronds foulant au pied toutes les règles élémentaires de la comptabilité. Toujours sur ce rapport, le président du groupe de presse Liptako a souligné d’autres aberrations.
C’est le bitumage des voies du centre de formation de la FENIFOOT, facturé à 200 millions de FCFA alors même qu’il a été réalisé gratuitement par la SATOM. C’est aussi le volet confection des maillots du MENA à la CAN 2012 facturé à 100 mil- lions alors que cette partie a été couverte par le sponsoring gracieux de TOVIO et EREA. Selon, Abdourahamane, ce sponsoring avait été d’ailleurs difficilement géré lors de la CAN 2012, dans la mesure où la FENIFOOT avait signé avec les deux groupes TOVIO et EREA au lieu d’un seul. Ce qui n’a pas manqué de soulever des vagues entre la FENIFOOT et ses deux sponsors.
Bref tout ce qui laisse penser que la gestion du colonel Pélé n’est pas aussi clean qu’il semble le prétendre. Et le président du groupe de presse Liptako d’appeler tout simplement à un audit de la fédération de 2009 à 2013 pour éclairer les nigériens. De la question des hébergements au Gabon et des prétendus marchés octroyés à ses deux collègues démissionnaires Abdourahamane Oumarou a tenu aussi éclairer l’opinion sur ces points qui ont fait l’objet d’un article de presse.
Selon lui, il ne s’agit pas d’un marché de 300 millions de FCFA attribué à l’agence Régie Pub de son camarade Salifou Mayaki, mais d’une affaire de 200 millions et que celle-ci rentrait dans le cadre de la communication gouvernementale pour la participation du MENA à la CAN. L’acquisition de ce marché est donc à mettre à l’actif du promoteur de Régie Pub et de son intelligence. S’agissant du marché de rénovation de certains stades de l’intérieur du pays donc celui de Maradi confié à Omar Sidi, ce dernier serait allé également au-delà de ce qui était attendu. Car grâce à ses efforts personnels et ses relations, il a pu obtenir gratuitement la construction de plusieurs forages pour le compte de la FENIFOOT.
Abdourahamane Oumarou de narrer les péripéties qu’il a connues relativement à la question des hébergements au Gabon. Ce point portait sur la somme de 165 millions de FCFA dont les justificatifs sont disponibles. D’autres points évoqués au cours de cette conférence de presse sont relatifs à l’absence de démocratie au sein du comité exécutif de la FENIFOOT, la question de la sélection nationale confiée à l’allemand Gerard Rhor qui n’est jamais passé au comité exécutif de la FENIFOOT. Enfin plusieurs questions ont été posées au conférencier par les journalistes. Elles ont porté sur le silence des démissionnaires au regard de tous les griefs soulevés, les élections prochaines à la FENIFOOT, etc.
A toutes ces questions, Abdourahamane Oumarou a apporté des réponses. Il a jugé leur silence par l’enjeu du moment pour ne pas perturber la deuxième qualification du MENA. S’agissant des prochaines échéances électorales à la FENIFOOT, il a tout simplement dit qu’elles n’ont jamais été évoquées en leur sein et que là n’est pas leur préoccupation, mais la gestion saine du football nigérien qui constitue leur passion.