La Défense belge prolongera et consolidera sa mission de formation au Niger en 2020. La décision, approuvée hier en Conseil des ministres, envisage de porter le contingent déployé dans le cadre de l’opération New Nero « jusqu’à une présence maximale d’environ 80 militaires ».
« La prolongation et l’extension de la coopération belge mèneront à ce que les troupes de sécurité nigériennes soient mieux armées pour contrer les menaces internes et externes provenant des Violent Extremist Organizations (VEO’s), » explique la Défense dans un communiqué. L’extension de la coopération avec le partenaire nigérien devrait par ailleurs permettre à l’armée belge d’étendre son réseau local et de parfaire sa « connaissance interdépartementale de la situation » dans la région.
Cette décision se traduira par le maintien d’une quinzaine de militaires à Niamey et d’une quarantaine à Maradi, dans le sud du pays. Des renforts spécifiques pourront en outre être déployés durant différentes périodes de l’année pour éventuellement atteindre le plafond de 80 militaires.
Depuis son lancement en 2017, l’opération New Nero a contribué à la formation de 1200 militaires nigériens. Elle s’est renforcée en septembre dernier avec le déploiement une Mobile Education and Training Team (METT) à Maradi. Ce dispositif rassemble aujourd’hui une quarantaine de membres du 2e bataillon de commandos de Flawinne, assistés d’opérateurs du Special Forces Group et d’une Special Operations Surgical Team (SOST). Une partie du détachement sera relevé à compter de décembre par le 3e bataillon de parachutistes de Tielen.
Cette annonce va de paire avec le feu vert gouvernementale pour d’attribution d’un nouveau contrat de location d’un appui médical « au Sahel ou en Afrique centrale ». Ce marché pluriannuel court sur la période 2020-2023 et envisage la mise à disposition d’une Emergency Response Capability. « L’appel temporaire à un prestataire de service médical externe civil pour l’Emergency Response Capability est la seule solution pour parcourir la chaîne médicale dans son ensemble pour ce déploiement militaire, » explique la Défense.
Si le prestataire sélectionné n’est pas encore connu, la Défense avait retenu en juin dernier la société Starlite Aviation Operations pour la fourniture d’une capacité TACEVAC au profit des unités actuellement déployées au Sahel. L’option de la privatisation est en effet la seule envisageable, l’armée belge ne disposant pas d’unités SOST en suffisance et encore moins de kits médicaux intégrables aux hélicoptères NH90 TTH de la Composante Terre. Les deux NH90 TTH belges déployés l’an dernier au Mali en appui de la MINUSMA avaient ainsi réalisés des missions MEDEVAC à l’aide de kits fournis par l’armée allemande.