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Atelier National conjoint de Planification Humanitaire et Plan de Réponse pour les Réfugiés au Niger pour l’année 2020

Publié le mercredi 23 octobre 2019  |  Agence Nigerienne de Presse
Réfugiés
© AFP par BOUREIMA HAMA
Réfugiés nigériens
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Un Atelier National conjoint de Planification Humanitaire et Plan de Réponse pour les Réfugiés au Niger pour l’année 2020 s’est ouvert ce mardi 22 octobre à Niamey.
Cette rencontre de Niamey est une occasion pour actualiser le plan de réponse humanitaire(2019-2021) et de nourrir le document final relatif à la réponse aux besoins des réfugiés en tenant compte de l’évolution de du contexte humanitaire national et des exigences au niveau global afin de parvenir à un narratif logique et linéaire sur la situation humanitaire au Niger permettant de guider les actions dans les années à suivre .
Dans son discours d’ouverture, le Ministre le ministre de la Santé Dr .Idi Illiassou Mainassara a fait savoir aux participants que le Gouvernement du Niger attend beaucoup de conclusions du présent atelier. « Nous souhaitons aussi vivement que vos réflexions tiennent compte des actions prévues par d’autres acteurs sur le terrain et qu’elles s’insèrent parfaitement dans les stratégies sectorielles du Gouvernement »,a-t-il indiqué.
Le ministre de la santé d’espérer que les dispositions ont été prises pour que cela soit effectif car les différents documents soumis à la validation ont été élaborés en parfaite collaboration avec les différents services techniques et le Dispositif National de Prévention de gestions des crises alimentaires. De même, la représentation des différents acteurs au présent atelier est un gage supplémentaire que les différentes conclusions qui en sortiront seront véritablement consensuelles.
Le Ministre de préciser que face aux défis qui assaillent notre pays et qui sont pour la plupart exogènes, les partenaires humanitaires n’ont jamais cessé de nous soutenir à toutes les étapes du processus de l’assistance humanitaire. Ce qu’il faut travailler davantage à présent c’est une meilleure coordination entre les différents acteurs sur le terrain y compris avec les acteurs de développement. « Il nous faut également travailler à mutualiser les moyens de tous les partenaires pour faire reculer davantage et dans des proportions visibles les niveaux de risques ,de vulnérabilités dans notre Pays et surtout accroitre proportionnellement les capacités d’adaptation de nos populations en renforçant leurs niveaux de résilience »a-t-il ajouté.
« A cet effet, le Gouvernement voudrait engager les services techniques de l’Etat au niveau national et régional à travailler afin de mieux créer une synergie entre les actions du Gouvernement et celles conduites par les partenaires humanitaires et permettre aux donateurs de connaitre nos priorités communes pour mieux orienter leurs appuis financiers », a conclu le ministre en charge de la santé.
Pour sa part, le Représentant adjoint du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) M. Kourouma Mamadi Fatta de déclarer qu’ « au Niger, l’année 2019 a été marquée par une exacerbation des violences aux bandes frontalières et par conséquent des flux croissants de réfugiés et de personnes déplacées internes. A la date du 20 octobre 2019, le Niger accueille un nombre total de 442.449 demandeurs d’asile, réfugiés, retournés et déplacés internes sur son territoire.
« A ce jour, le HCR compte 56.815 réfugiés Maliens ; 2190 Burkinabès et 78.040 déplacés internes dans les régions de Tahoua et Tillabéry et accueille 119.541 réfugiés Nigérians et 29.954 retournés Nigériens dans la région de Diffa ou 109.404 ont trouvé refuge. Depuis mai 2019, le Niger fait face à une nouvelle urgence avec l’afflux d’environ 40.000 ressortissants du Nigéria installés dans la région de Maradi. Enfin, Agadez, ville carrefour des routes migratoires accueille actuellement 2091 demandeurs d’asile, la plupart ayant fui la crise en Libye » a-t-il fait savoir
« A l’heure où de nombreux Etat pratiquent une politique de rejet, le Niger est un exemple de solidarité et de générosité. Malgré les problèmes de sécurité ,les difficultés économiques et la complexité de son voisinage ,le Niger a toujours gardé ses frontières ouvertes » a-t-il dit avant d’ajouter que le Niger est le premier pays africain qui a facilité la mise en place du Mécanisme d’évacuation d’urgence et de transit ,permettant à 2913 personnes d’être évacuées de la Libye et à 1905 personnes d’être réinstallées.
Dans son intervention la coordinatrice humanitaire par intérim Mme. Felicite Tchibindat a rappelé que cet atelier est une occasion pour actualiser le plan de réponse humanitaire et de nourrir le document final relatif à la réponse aux besoins des réfugiés. Depuis le début de cette année nous constatons une détérioration de la situation humanitaire et une augmentation des besoins des populations affectées. Nous constatons aussi qu’à ce jour, le plan de réponse humanitaire du Niger 2019 n’est financé qu’à 50% du budget requis.
« L’une des conséquences les plus évidentes de cette situation est illustrée par les inondations qui ont affecté depuis le mois d’aout plus de 220.000 personnes alors que le stock de contingence disponible était prévu de couvrir les besoins de 170.000 personnes » , a-t-elle fait observer.
Par ailleurs, « l’insécurité aggravée par la présence des groupes armés non étatiques le long des frontières avec le Nigéria, le Mali, le Burkina Faso n’a laissé aucun répit aux populations déplacées et hôtes qui vivent dans ces régions. Des enlèvements et des attaques meurtrières ciblant des civils sont signalés presque quotidiennement et le nombre de victimes civiles en 2019 est déjà le plus élevé jamais enregistré depuis le début de la crise sécuritaire en 2015 avec plus de 250 morts et plus de 250 enlèvements impliquant principalement des personnes déplacées internes ,des réfugiés et des membres des communautés d’accueil », arelatéi la coordinatrice humanitaire avant de noter que ces situations malheureuses se sont soldées par l’enlèvement des véhicules et l’attaque du bureau d’une organisation humanitaire à Mainé Soroa, et le meurtre de M. Zakari Seydou, notre collègue de l’ONG IRC qui a été tué le 14 juin pendant une mission sur Tcholori dans la région de Diffa
« Nous apprécions à leur juste valeur, les efforts et les sacrifices des acteurs humanitaires opérant dans les zones à risques où les conditions de sécurité restent imprévisibles. Nous profitons aussi pour remercier les autorités des régions humanitaires et pour avoir toujours pour les humanitaires un environnement propice à leur travail » a-t-elle conclu
Le chef du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), Dieudonné Bamouni de souhaiter la bienvenue à tous les participants et d’adresser ses remerciements aux organisateurs de cet atelier.
La rencontre qui durera deux jours a enregistré la présence des membres des corps diplomatique ; les gouverneurs des régions ; des présidents des conseils régionaux ; des représentants des institutions et ministères sectoriels et des représentants des organisations humanitaires.
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