Niamey - Quelque 3.2 millions de personnes sont dans le besoin pour l’année 2020, contre 2.3 millions en 2019 soit une hausse de 39%, a annoncé mercredi 23 octobre la coordinatrice humanitaire par intérim Mme Félicité Tchibinda lors de la clôture d’une réunion de planification des actions humanitaires au Niger.
La responsable onusienne a précisé que ‘’la cible globale pour 2020 est de 1.9 million de personnes contre 1.6 million de personnes en 2019, soit une augmentation de 300.000 personnes représentant une hausse de 20%.
La réunion qui a duré deux(2) jours a porté sur des réflexions qui ont conduit à l’élaboration de trois (3) types de documents de planification pour 2020 qui portent respectivement sur l’aperçu global des besoins humanitaires ,sur le plan de réponse humanitaire et sur le plan de réponse régional pour les réfugiés.
‘’Les conclusions et recommandations de l’Atelier ont porté essentiellement sur l’analyse contextuelle regionale à prendre en compte du fait que le Niger subit plus les effets de crise et de facteurs aggravant qui lui sont exogènes ( situation nord Mali , Nord Nigeria frontière Burkina Faso , la situation en Libye et le changement climatique ) ;actualisation des données par secteurs concernés afin de permettre leur prise en compte rapide avant la finalisation des différents documents ; assurer une collaboration étroite entre les acteurs humanitaires et les projet d’appui aux réfugiés .
Dans son intervention le Secrétaire général du Ministère de l’Action Humanitaire et de la gestion des catastrophes M. Aboubacar Sidikou a déclaré ‘’que l’action pour 2020 concernera tous les secteurs et sera axée autour de plusieurs aspects que sont , sauver des vies ; réduire les vulnérabilités ; renforcer la résilience ; assurer le nécessaire lien entre humanitaire et développer ‘’.
‘’Les conclusions auxquelles vous êtes parvenues suggèrent également, à elles seules, de la qualité des contributions des uns et des autres et nous ne pouvons que nous en réjouir’ », a-t-il indiqué.
Selon Aboubacar Sidikou, Il est donc nécessaire de maintenir ‘’le caractère inclusif et donc participatif qui conduira vers l’élaboration finale des différents documents, objet de cet atelier. Ceci sera indubitablement un gage supplémentaire et un indicateur important de notre commune adhésion, de façon consensuelle, aux conclusions auxquelles nous sommes parvenues’’.
‘’Nous avons besoin de connaitre l’impact de nos actions sur les populations, de savoir que la situation de départ des personnes que nous avons assistées s’est améliorée et que leur capacité à pourvoir par elles-mêmes à leur propre besoin a été restaurée’’ a fait savoir le responsable du Ministère en charge de l’action humanitaire.
M. Aboubacar Sidikou s’est dit convaincu que l’atelier national de validation pour 2020 aura porté tous ses fruits et tenu toutes ses promesses.
Pour sa part, la coordinatrice humanitaire Mme Félicité Tchibinda a retenu que ‘’les discussions lors de cet atelier ont été franches et courtoises dans un respect mutuel et que les résultats sont à la hauteur des attentes. Il reste à mettre tout cela en forme afin que nous produisons un document consolidé, de qualité et qui rencontre l’assentiment de tous’’.
‘’Vous avez surtout questionné l’analyse faite autour de certains chiffres de planification. A ce niveau je voudrais vous assurer que tous les chiffres qui seront publiés seront consensuels et seront portés par les institutions ou mécanismes appropriés de l’Etat », a-t-elle affirmé
L Plan de Réponse Humanitaire ne peut pas répondre à tous les besoins identifiés. C’est en cela que je salue la parfaite harmonie au niveau du secteur de la sécurité alimentaire où la cible est partagée entre le Plan de Soutien et le Plan de Réponse Humanitaire pour respectivement 51% et 49%’’, a-t-elle ajouté.
Et la coordinatrice d’indiquer ’’avec l’appui jamais démenti de nos partenaires financiers, nous pourrons mettre en œuvre les activités prioritaires essentielles que nous aurons ensemble définies dans le but ultime de sauver des vies, de réduire les vulnérabilités et de renforcer la résilience des populations cibles’’
Auparavant Mme Nana Baraka a, au nom de la population victime, exprimé tous ses remerciements et sa gratitude à l’endroit des humanitaires et au gouvernement pour l’accueil et la prise en charge des refugiés.
Le Niger accueille plus de 440.000 réfugiés, déplacés internes, des demandeurs d’asile et des retournés, conséquences des conflits dans les pays voisins (Mali, Birkina, Libye) et des attaques de BOKO haram dans l’Est du pays, selon OCHA.