Le gouvernement nigérien a décidé d’interdire, jusqu’à nouvel ordre, « les déplacements des organisations humanitaires sans escorte militaire dans tous les départements de la région de Tillabéri à l’exception de Kollo, et dans les départements de Tillia et Tassara dans la région Tahoua.
A travers une correspondance adressée le 23 octobre 2019 à la Coordinatrice humanitaire au Niger, le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, M. Mohamed Bazoum, a invoqué comme principale raison, « la situation d’insécurité aiguë qui prévaut », pour justifier cette mesure prise par le gouvernement. « Je vous demande, en conséquence, d’inviter tous les organismes, relevant du système des Nations Unies et des ONGs internationales résident au Niger à se conformer à cette directive », a exhorté le ministre d’Etat, à l’adresse de la Coordinatrice humanitaire au Niger.
Enlèvements en série de véhicules
Cette décision du gouvernement fait suite à l’enlèvement en série, ces derniers temps, de plusieurs véhicules du gouvernement et des organisations humanitaires, dans ces régions frontalières du Mali et aussi du Burkina, où s’activent plusieurs groupes terroristes. Des enlèvements menés par des individus armés, qui se servent des dits véhicules pour mener des attaques dans ces zones, sous état d’urgence depuis mars 2017.
Face à cette situation sécuritaire inquiétante, plusieurs ONG et organisations internationales ont déjà, et depuis plusieurs mois, décidé de ne plus s’aventurer dans ces zones à risque, où pourtant les besoins d’assistance humanitaire ne cessent de s’amplifier.