Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Art et Culture

Interview de Mme Aminata Lô Paye, représentante de l’UEMOA au FIMA : ’’Au début, la culture n’était pas vraiment au devant des priorités de l’UEMOA, mais chemin faisant, nous nous sommes rendus compte que la culture est aujourd’hui porteuse de revenu
Publié le jeudi 28 novembre 2013   |  Le Sahel


Mme
© Autre presse par DR
Mme Aminata Lô Paye, représentante de l`UEMOA au FIMA


 Vos outils




Peut-on dire que la politique culturelle de l’UEMOA s’est-elle vraiment affirmée ?
Absolument ! La dernière conférence des Chefs d’Etat qui s’est tenue à Dakar le 24 octobre a adopté le document de politique commune de développement culturel de l’Espace UEMOA.

C’est dire que maintenant, c’est des actions qui vont être menées directement envers les secteurs de la culture puisque jusqu’ici, nous n’avions qu’un programme qui s’occupait du cinéma et aujourd’hui, nous pouvons toucher à tous les domaines du secteur de la culture grâce à cette politique commune que nous avons voulu mettre en place en étroite collaboration avec les acteurs culturels de l’Espace, mais aussi, avec les ministères de la culture qui ont participé aux différents niveaux de validation de ce document de politique commune qui, à partir de 2014, va se traduire en action directe vers le secteur de la culture.

Pourquoi avoir attendu si longtemps pour asseoir cette politique ?
Vous savez que l’UEMOA, c’est d’abord une union économique et monétaire africaine, née en 1994, au lendemain de la dévaluation du franc CFA, qui s’occupait surtout de macroéconomie. Elle se chargeait surtout de voir comment nos pays allaient maintenir une certaine compétitivité sur le plan sous-régional et en même temps, travailler à l’intégration des populations.

C’est dire qu’au début, la culture n’était pas vraiment au devant de ses priorités, mais chemin faisant nous nous sommes rendus compte que la culture est aujourd’hui porteuse de revenus. Et c’est pourquoi, l’UEMOA travaille non seulement à promouvoir l’intégration économique, mais aussi l’intégration au niveau culturel.
Parlez-nous du symposium que vous comptez précisément organiser dans le cadre justement de la culture en décembre prochain ?

En effet, les 12, 13 et 14 décembre prochains, se tiendra à Ouagadougou, un symposium sur le thème ’’Investir dans la culture dans l’Espace UEMOA’’. C’est un constat récurrent, on ne prend pas en compte vraiment les retombées que la culture peut rapporter. C’est donc pour cela que nous allons voir avec les banquiers, les bailleurs de fonds traditionnels comment mieux organiser les investissements dans le secteur de la culture dans notre espace. Tout à l’heure, une question était revenue, à savoir mesurer l’impact du FIMA sur le social et l’économie du Niger.

Nous sommes dans un programme de statistiques culturelles qui visent à recueillir des données dans le secteur de la culture. Dans des évènements comme le FIMA, il faut qu’on puisse aujourd’hui dire combien de participants sont venus, qu’est-ce que ça a réellement rapporté en termes d’impacts économique et aussi social. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, nous avons opté là pour la collecte de données statistiques dans le domaine de la culture.
Pensez-vous qu’aujourd’hui le FIMA s’est imposé comme étant un rendez-vous incontournable ?

Absolument ! En tout cas, l’orientation qu’a voulu se donner le FIMA le positionne un peu en activité phare en matière de mode dans notre Espace. Si vous voyez bien, c’est à partir du FIMA que plein d’autres manifestations sont nées de part nos pays, et qui s’occupent de la même chose.

Donc, chacun est venu prendre un goût du FIMA pour aller essayer de le refaire chez lui. Nous voulons aussi qu’on fasse le chemin inverse. Parce qu’aujourd’hui, dans le monde, ce sont des réseaux. Il faut que les gens puissent fusionner autour d’activités, autour d’évènements qui se sont affirmés et positionnés en leader afin qu’on puisse aller vers eux, et les aider tous ensemble et non de manière séparée.
Que pensez-vous de la tryptique du FIMA, Paix-Culture-Développement ?

Un très beau thème. Le FIMA n’est pas une manifestation offshore ! Et dans notre environnement, tout le monde sait qu’au Mali, au Niger, en Côte d’Ivoire tout récemment, il y’a eu des problèmes qui touchent à la paix. Donc pourquoi ne pas profiter d’évènements qui se sont positionnés, qui sont connus aujourd’hui pour apporter la contribution du secteur de la culture à cette recherche de solution, à cette recherche de paix.
M. S. Abandé Moctar

 Commentaires