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Niger : La vérité scientifique de la mal gouvernance

Publié le samedi 26 octobre 2019  |  NigerDiaspora
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© Autre presse par DR
Dr Youssouf Maiga Moussa
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Nous vivons dans une démocratie plutôt désagréable, où ce sont les gouvernants qui nous communiquent leurs tristes affects. La tristesse, ou pour mieux dire, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Au Niger, la renaissance a concouru à attrister les Nigériens : depuis les déguerpissements des pauvres commerçants, jusqu’aux enseignants découragés de ne pas pouvoir vivre décemment, de recevoir leurs salaires à termes échus. Ce régime inhumain, gouverné par des « Voyous », des malfrats de tous horizons (alliés et mercenaires politiques), trafiquants de drogue et d’armes a besoin de nos tristesses pour faire de nous des « esclaves » pour nous exprimer comme Etienne de la Béotie, afin que les Nigériens las de leurs misères et de leurs souffrances, jettent l’éponge, se résignent, et attendent l’aide du Ciel. C’est cette attitude, que Hama Amadou a qualifié de « Pusillanimité » du peuple nigérien face à la dictature de Mahamadou Issoufou. SEM. I. Mahamadou a beau claironné dans ses discours les Vertus pour ériger une démocratie civilisée (Modernité démocratique), lui et ses proches sont les premiers à bafouer ce qu’il professe, ou pour parler le langage des sceptiques grecs : il fait de la « racontation » (raconter des bobards). Nul n’est dupe que la corruption au Niger a atteint le Niveau de l’endémie : une pathologie à l’échelle nationale. Et les résultats d’Afrobaromètre sont conformes à la réalité, car il n’est plus question de contester ces statistiques, comme on peut le faire avec l’IDH-0. Selon Afrobaromètre : « Du point de vue de la corruption, 57% de nigériens en 2018, contre 39% en 2013, pensent qu’au fil des années le gouvernement a démissionné de son rôle de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique. Tandis que six (6) Nigériens sur 10 constatent une augmentation du niveau du phénomène de la corruption. L’enquête révèle également que : selon le nigérien lambda, les policiers et les gendarmes sont les plus corrompus de l’administration publique, suivis des officiels du gouvernement et des parlementaires. Sept (7) Nigériens sur 10 pensent ne rien pouvoir faire pour enrayer la corruption. Les ruraux, les plus pauvres, et les moins instruits sont les plus pessimistes. »

(Afrobaromètre (Round 7) De mémoire de Nigérien, c’est la première fois dans notre histoire politique que nous vivons, souffrons de manière kafkaïenne de cette gouvernance dont la Matrice se réduit à la Corruption. Les deux Renaissances ont brillé par la culture, le zèle à qui mieux-mieux deviendra le plus Riche, le millionnaire, ou le Milliardaire pour les plus chanceux, et sous la barbe des Magistrats impuissants à les écrouer, parce que le Prince veille. Alors, pourquoi nous assène-t-on cette fausse lutte de la corruption, quand elle est entretenue et défendue par ceux qui nous gouvernent ? N’est-ce pas une entreprise de mensonges orchestrée par le PRINCE suprême pour longtemps rester au pouvoir, afin de pouvoir vendre « la lutte contre la corruption », après les « Echangeurs », Zinder Saboua comme un dernier slogan politique ? Les Nigériens ne sont plus des Candides, ni des troglodytes pour nous exprimer comme Voltaire, mais des gens fortement édifiés sur l’évolution globale de l’humanité : ils adhérent aujourd’hui à cette très belle pensée de Charles Maurras, qui traduit très éloquemment l’état de déliquescence de notre République dirigée tristement par des socialistes inhumains, qui font honte à Léon Blum. Charles Maurras écrit comme pour nous interpeler : « Quand un régime tombe en pourriture, il devient pourrisseur : sa décomposition perd tout ce qu’il approche ». Dans un passé récent, l’opposition à travers son porte parole Ousseini Salatou s’était insurgée, et avait fustigé le comportement de certains individus ayant reçu (« Palpé ») des sommes d’argent pour s’entendre de manière maffieuse sur le Chronogramme des élections. Pourquoi faut-il toujours s’attendre au Niger à l’irruption de la corruption dans chaque interstice du pouvoir, dans tous les coins et recoins des affaires administratives ? Cette réalité a été rapportée par Afrobaromètre Round7. Pour nous, il est clair pour toujours que la corruption est immanente à l’activité politique, en particulier au niveau des hommes politiques Nigériens. Sont-ils potentiellement plus portés à la corruption que n’importe quelle corporation dans la Cité ? Quand cette corruption vient de la Majorité au pouvoir, n’est-ce pas encore gravissime ? Et le chef de file de l’opposition de l’époque (Seyni Oumarou) lors de chaque déclaration accusait le Président de la République, SEM. Mahamadou Issoufou, d’être le Maître, le chef d’orchestre de la Corruption. Ceci pour signifier que lorsque la tête est pourrie, quand le sommet brille par la corruption comme une praxis (pratique) normale, il n’y a pas lieu de demander aux autres, aux pauvres militants d’exceller dans les vertus : honnêteté, moralité, équité, respect du droit et de la loi (Zinder par exemple, où des prisonniers recouvrent la liberté grâce au pouvoir des autorités locales), etc. N’est-ce pas le gurisme lui-même qui aime s’encanailler, abriter des gens malhonnêtes ? Quand une institution telle que la CENI est truffée de membres aux ordres, donc potentiellement vénaux et corruptibles, l’organisation des élections libres et transparentes risquerait de se corser mal. Le porte parole de l’ARDR, Ousseini Salatou était dans le vrai lorsqu’il exigeait à la HALCIA de sévir, car l’opposition avait une liste de personnes ayant « palpé » les prétendus 100 000f Cfa pour bénir le chronogramme des élections. Mais tout cela c’était le passé, qui est toujours utile pour corriger le présent. Mais, les hommes qui nous gouvernent veulent-ils vraiment éradiquer le fléau de la corruption ? Je suis sceptique, mais peut-être en conviant nos Renaissants à écouter la sagesse du Vieux Esope, œuvreront-ils à soigner cette pathologie devenue une seconde nature dans leur agir politique.

Dans une de ses fables, Esope, met à nu la mauvaise gouvernance qui participe des mauvaises conduites (des vices) qui se sont invétérées au cours des années, c’est-à-dire difficiles à extirper, une sorte cuirasse : « Une femme avait épousé un ivrogne. Pour le guérir de son vice, elle inventa la ruse suivante : après avoir attendu que son mari, abruti par l’ivresse et comme mort, eût sombré dans l’inconscience, elle le chargea sur son dos pour le porter au cimetière, où elle le coucha avant de se retirer. Quand elle estima qu’il devait être dégrisé, elle revint et frappa à la porte du cimetière. « Qui frappe à la porte ? » demanda l’ivrogne. « C’est moi, le gardien qui vient porter le pain des morts », répondit la femme. « Ce n’est pas de pain, mon cher, mais du vin qu’il te faut m’apporter », s’écria le mari : « je n’aime pas t’entendre parler de manger au lieu de boire ! » Alors sa femme, en se frappant la poitrine : « Hélas, pauvre de moi ! Même ma ruse n’a servi à rien… Ah, mon homme ! Non seulement tu ne t’es pas corrigé, mais tu es tombé encore plus bas : ton vice te colle à la peau ! ». La leçon de cette fable correspond à l’identique, comme les deux pièces d’une médaille aux hommes politiques qui nous gouvernent. Ceci pour dire que la corruption politique est une réalité dans notre vie politique, bien qu’Afrobaromètre estime que « les policiers et les gendarmes sont les plus corrompus de l’administration publique ». Même si elle est difficile à éradiquer (car même l’éducation est gangrénée aujourd’hui par ce fléau), il faut continuer comme l’ANLC (Association nigérienne de lutte contre la corruption) à la sensibilisation et encourager la HALCIA à bien remplir sa fonction dans une démocratie qui se voudrait émergente
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