Le contrat frauduleux de fourniture de carburant venu d’ailleurs que de la Soraz ou de la Sonidep à la base militaire américaine dans le nord du pays n’a pas encore fini de faire couler de l’encre et de la salive. Outre le scandale de l’implication de l’ambassadeur du Niger au Ghana qui a délivré un sauf-conduit aux chauffeurs des camions transportant ledit carburant en provenance du Ghana, le Courrier a appris, de source crédible, que le contrat, particulièrement juteux, ne profite guère à l’Etat du Niger, même si ce sont des hommes investis d’une mission d’Etat qui l’exécutent par personnes et sociétés interposées. Aux dernières nouvelles, alors que l’affaire a fait grand bruit et que la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) a été saisie d’une dénonciation formelle, le Courrier a appris que la fourniture de carburant ghanéen à la base militaire américaine n’a jamais été interrompue. Ce qui laisse croire que la Halcia est restée l’arme au pied, malgré la gravité des faits et l’atteinte aux intérêts économiques du Niger. Selon, toujours, notre source, le contrat, d’une valeur de quatre milliards de francs CFA, porterait sur cinq ans, soit une jolie provision à vie de 20 milliards pour les auteurs de cette fraude qui a coûté son poste de directeur général de la Sonidep à Ibrahim Nomao, soupçonné d’avoir vendu la mèche .