La récente fermeture de la frontière Nigériane a entrainé une hausse des prix de certains produits de consommation de première nécessité importés de ce pays dont le mil, le maïs ,le riz et les farines ,a déclaré le Directeur Régional par intérim du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé , M. Bachir Boubacar Laouali.
Certains prix ont doublé voire même triplé, a fait observer le responsable régional, notant par exemple que la tonne de ciment a grimpé de 98.000 FCFA à 125.000FCFA.
L’ inquiétude pour les opérateurs économiques est liée à la rupture des matériaux de construction qui sont interdits de franchir la frontière nigérienne dont le ciment ,le fer à béton notamment, précise la source. Cette situation a impacté les produits locaux : le ciment produits au Niger, le sac de 50kg est vendu à 65000FCFA et la tonne à 130.000FCFA.
Aujourd’hui, le seul grand réconfort moral des consommateurs réside dans la disponibilité des produits sur les marchés.
Pour ce qui est du maîs, les opérateurs économiques de Zinder s’approvisionnent à partir de Niamey et Ouagadougou (Burkina Faso).
Seuls les produits agricoles – notamment les légumes et autres assimilés ne sont pas frappés d’interdiction.
La majorité des produits de grande consommation proviennent de Niamey, du port de Cotonou et de l’Algérie parmi lesquels le lait en poudre, les pâtes alimentaires, le sucre, le riz et les tomates en boite.
Certains opérateurs économiques de la région préfèrent acheter leurs produits pour éviter toutes les tracasseries chez les grands importateurs basés à Niamey.
Pour rendre tous les produits accessibles à bon marché aussi bien pour les consommateurs que les opérateurs économiques, l’Etat doit alléger les formalités douanières pour orienter les importations des produits de grande consommation vers les ports de Cotonou et Lomé, suggèrent les opérateurs économiques de Zinder, lors d’une récente rencontre tenue à la chambre de Commerce Régionale.
Les exportateurs du niébé éprouvent d’énormes difficultés à écouler leurs produits sur les marchés du Nigeria du fait de la fermeture de la frontière.
Ils demandent à l’Etat d’acheter une bonne partie ou de les aider à se débarrasser de leur stock en l’absence de gros acheteurs.
Le sac de 100KG qui était cédé à 32.000 FCFA en cette période ne coûte aujourd’hui que 16.000FCFA, a fait remarquer le Directeur Régional du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé.
Pour ce qui est du carburant fraudé consommé par la majorité des usagers, le prix du litre est à 350FCFA actuellement sur le marché noir. Il a certes connu au cours des deux derniers mois une augmentation de 150FCFA. On assiste aujourd’hui à la stabilisation.
Enfin, au titre des activités de routine, la direction régionale du Commerce et de la promotion du secteur privé a procédé récemment à la saisie des produits périmés sur le marché où des milliers de carton de jus de type Régal, des boites de café, du chocolat, du beurre, des huiles comestibles, des pâtes alimentaires, des farines, des tomates en boite et du tabac aromatisé.
Le Niger partage une frontière longue de 1500 km avec le Nigeria, une puissance économique régionale avec laquelle s’effectuent d’importants échanges informels.
Les autorités nigérianes ont invoqué des motifs sécuritaires et économiques pour fermer leurs frontières avec les pays voisins.