Étudiants nigériens au Sénégal: faute de paiement des frais par l’Etat, les boursiers exclus des cités à Dakar se réfugient à l’ambassade (déclaration)
Vu l’acte N°1 portant statut de la conférence nationale souveraine du 29 juillet au 3 novembre 1991
Vu l’acte N°27 de la conférence nationale souveraine du 29 juillet au 3 novembre 1991 portant reconnaissance juridique de l’Union des Scolaires Nigériens (USN)
Vu le préambule de la constitution du 25 novembre 2010 qui reconnait et consolide les acquis de la conférence nationale souveraine du 29 juillet au 3 novembre 1991
Vu l’article 23 alinéa 2 de la constitution du Niger portant sur le rôle de l’état et les collectivités publiques à veiller par leur action à la promotion et à l’accès à un enseignement public, gratuit et de qualité
Vu l’article 24 alinéa 1 de la constitution du Niger portant sur la protection de la jeunesse par l’état et les collectivités publiques contre l’exploitation et l’abandon ;
Vu l’article 24 alinéa 2 de la même constitution qui stipule que l’état veille à l’épanouissement matériel et intellectuel de la jeunesse
Vu l’article 14 du statut de l’USN reconnaissant les scolaires nigériens de chaque pays comme une section entière
Vu l’article 5 alinéa 2 du statut de l’Amicale des Nigériens Etudiants et Stagiaires au Sénégal (AMINESS) posant les principes de la défense des intérêts matériels et moraux des scolaires nigériens au Sénégal
Nous, étudiants de l’Ecole Supérieure Polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et de l’Ecole Inter- Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV) réunis en ce jour 21 octobre 2019 à l’ambassade de la république du Niger au Sénégal, avons le regret d’informer l’opinion nationale et internationale de la situation socio-académique dramatique et alarmante que traversent les étudiants nigériens de ces écoles au Sénégal :
Sur le plan académique
A l’heure actuelle, les bousiers de l’état nigérien qui étudient à l’Ecole Inter- Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV) ne sont pas encore inscrit depuis l’année académique 2016-2017, suite au non-paiement des arriérés et l’école exige à ce que ces derniers soient entièrement payés afin de permettre aux étudiants boursiers nigériens de ladite école de pouvoir s’inscrire, d’obtenir leur relevés de note, de pouvoir faire leurs soutenances et d’obtenir leur diplôme, leur cartes d’étudiants qui les protègent de toute patrouille comme les étudiants des autres états membres et de ne plus subir une quelconque discrimination.
Vu le non-paiement des frais de scolarité des années académiques 2017-2018,2019-2020 Les étudiants boursiers nigériens de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar ne sont pas encore inscrits au titre de l’année académique 2019-2020, ils sont également interdits des salles de cour, font face au refus des stages, des résultats d’examen, des soutenances etc…….
Sur le plan social
Les étudiants boursiers nigériens de l’Ecole Inter- Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV), et de L’Ecole Supérieure Polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop, codifiés au Centre des Œuvres Universitaires de Dakar(COUD) se sont vus refuser leur chambre et logent actuellement à l’Ambassade de la république du Niger au Sénégal, pour cause le non-paiement des frais des œuvres universitaires par l’ANAB au COUD, et refuse catégoriquement d’assurer aux étudiants le droit de loger au campus universitaire alors que le décret N°2010-761 du 09 décembre 2010 prévois à son article 8 d’assurer les frais de participation aux œuvres universitaires pour les étudiants inscrits à l’étranger.
Le retard croissant et inexpliqué dans le paiement des pécules, rend les étudiants boursiers nigériens incapables d’assurer leur besoin de première nécessité.
En effet, nous exigeons non seulement le paiement immédiat et sans condition des frais de logement au COUD mais aussi le paiement de la deuxième (2ème) et troisième (3ème) tranche de bourse de l’année académique 2018-2019.
Dès lors nous sollicitons, auprès du haut patriotisme et du sens élevé d’humanisme des autorités nigériennes, la résolution de ces problèmes qui faciliteront l’épanouissement de l’étudiant nigérien au Sénégal.
Nous demandons aux camarades de rester mobilisés aux éventuelles actions
Nous tenons pour responsable le ministère de l’enseignement supérieur de tout ce qui adviendra