Tel un couperet, la décision de fermeture du site d’uranium de la société Cominak filiale d’Orano est tombée, menaçant toute l’économie d’une région dépendante des activités minières. Les travailleurs sur la défensive invalident les motifs avancés par le minier.
La mine d'uranium de la société Cominak cessera ses activités dans moins de 18 mois. Telle est la décision du conseil d'administration de la compagnie minière qui a retenu la date butoir du 31 mars 2021 pour l'arrêt de la production du gisement d'Akouta à Arlit. La société justifie cette décision prise au terme d'une séance extraordinaire du conseil d'administration du mercredi 23 octobre par deux raisons : l'épuisement du gisement où le minerai d'uranium devient de plus en rare alors que les charges d'exploitation sont en hausse dans un contexte de chute des prix du minerai sur les marchés. La livre (lb) d'oxyde d'uranium (environ 1/2kg) est passée de 130 dollars en 2007 à moins de 20 dollars en 2017, précipitant les déficits de toutes les mines d'uranium, analyse UxC, le groupe spécialiste de l'industrie nucléaire. En juillet 2019, le kilo d'uranium se négociait à 25 dollars sur les marchés contre 40 dollars il y a 5 ans. Les prix ont chuté face à l'offre excédentaire portée par la méfiance engendrée par l'accident nucléaire de Fukushima au Japon et aux promesses de développement des énergies renouvelables dans le sillage de la signature de la COP21, l'accord de Paris sur le climat.... suite de l'article sur Autre presse