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Dialogue politique : en prélude à de nouveaux pourparlers avec le pouvoir, les fronts de l’opposition s’accordent sur une plateforme commune

Publié le jeudi 31 octobre 2019  |  Niger Diaspora
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© Autre presse par DR
Dialogue politique : en prélude à de nouveaux pourparlers avec le pouvoir, les fronts de l’opposition s’accordent sur une plateforme commune
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Le Dialogue politique est en train de reprendre, une nouvelle fois, entre le pouvoir et l'opposition, au sein du CNDP. Depuis quelques jours, des contacts ont en effet été pris entre la majorité (MRN et APR) et les différents fronts de l’opposition politique (FRDDR, FP, FOI et FOI), pour de nouveaux pourparlers, qui se tiendront sous l’égide du premier ministre Birgi Raffini, également président du Conseil national du dialogue politique (CNDP).

Selon nos sources, le chef du gouvernement a donné toutes les garanties nécessaires à l’opposition politique, sur la sincérité du pouvoir pour de nouvelles négociations. A en croire les mêmes sources, c’est le président Issoufou Mahamadou qui en a pris l’initiative pour la reprise du dialogue politique, suite à l’implication de plusieurs médiations internationales notamment l’ONU, l’OIF, le NDI et l’IRI ainsi que celles des partenaires techniques et financiers du processus électoral.

En prélude à cette reprise du dialogue politique, qui intervient à presque un an des prochaines échéances électorales, les différents fronts de l’opposition politique se sont accordés sur une nouvelle plate-forme de revendications, qui a été signé le mardi 29 octobre par le FRDDR, le FOI, le FP et le FDR.

A.Y.B (actuniger.com)

Voici en intégralité, la plateforme commune des 4 fronts de l’opposition politique :

PLATE-FORME DE L'OPPOSITION POLITIQUE NIGERIENNE

PREAMBULE

Considérant que toute recherche de solution à la question électorale qui se veut efficace et durable doit tenir compte du contexte sociopolitique du moment d'une part, et passer nécessairement par une concertation nationale d'autre part;
Considérant, à quelques exceptions prés que depuis l'avènement de la démocratie dans notre pays, le Niger a organisé des élections consensuelles et apaisées reconnues par tous les acteurs nationaux et la communauté Internationale comme crédibles el respectueuses de la légitimé du suffrage universel et ce, jusqu’en 2011;
Considérant le refus du pouvoir d'organiser les élections locales, violant par là même le principe cardinal sur lequel repose la gestion de l’Etat fondée sur la déconcentration et la décentralisation ;
Considérant que les élections législatives et présidentielles de février et mars 2016 ont connu des fraudes massives organisées à grandes échelles par le principal parti politique au pouvoir;
Considérant que cette parodie électorale aurait pu déboucher sur des troubles préjudiciables à la cohésion sociale et à l'unité nationale, n’eut-été le sens de retenue et de responsabilité dont ont fait preuve les leaders de certains partis politiques en compétition ;
Considérant que le dialogue politique est expression même de la vitalité d'une démocratie gage de paix et de développement et qu’il conditionne notre survie en tant que Nation ;
Considérant que le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), cadre d’échange et outil de prévention et de règlement de conflits politiques est devenu un instrument au service d'un seul parti politique, entrainant de facto le blocage du cadre ;
Considérant que Le régime, dés son avènement au pouvoir a mis en oeuvre une stratégie de démantèlement systématique des fondements de la démocratie et de l'Etat de droit ;
Considérant les conséquences néfastes induites par la situation créée depuis l’avènement de la VIIème République dont entre autres :
Une insécurité grandissante qui menace gravement l’intégrité du territoire national ;
Une piètre gouvernance caractérisée par :
L’expansion de la corruption dans toutes les sphères de la vie sociale ;
Le « tutellage » de l’impunité ;
La généralisation des crimes économiques et des trafics en tous genres ;
L'exclusion des militants de l’Opposition à tous les niveaux ;
La confiscation des libertés individuelles et collectives ;
Le renoncement à l’option constitutionnelle consacrant la décentralisation
L’emprisonnement el le harcèlement permanent des militants de L’Opposition et des acteurs de la Société Civile ;
L'iniquité dans l'accès aux services publics et médias d’Etat ;
La violation des libertés d'opinion, d’association et de presse ;
La promotion de la médiocrité ;
Les velléités d'imposition d'un code électoral taillé sur mesure ;
L’asphyxie des partis politiques par le non-paiement des subventions de l'Etat ;
La-mise en panne à dessein de tous les dispositifs institutionnels égaux de dialogue, de prévention, de gestion et de règlement pacifique des crises et des confits notamment le Conseil de la République, la Commission Nationale du Dialogue Social (CNDS) et le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP).
Au vu de tout ce qui précède, il s'avère impérieux et urgent que les conditions soient créées pour rétablir la confiance entre nigériens d'une part, et entre ceux-ci et les pouvoirs publics d’autre part ;

NOUS,

Front Démocratique et Républicain (FDR) ;

Front de l‘Opposition indépendante (FOI) ;

Front Patriotique (FP) ;

Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) ;

Répondant au nom de l’Opposition Politique Nigérienne :

Exprimons individuellement et collectivement notre détermination à mettre le pays à l’abri de tout risque de crise postélectorale aux conséquences économiques et sociales imprévisibles ;
Adoptons la présente plateforme qui résume nos points d'accord sur les principes communs et les valeurs partagées ;
Adhérons à la défense de cette plateforme notamment dans ses aspects spécifiques ci-après :
Au plan Sécuritaire
La préservation de l’intégrité du territoire et la souveraineté nationale ;
La prise des dispositions urgentes pour assurer la sécurité des personnes et des biens ;
L’engagement d'une lutte sans merci contre les réseaux des narcotrafiquants, des blanchisseurs d'argent et autres malfrats.
Au plan de la gouvernance
Le respect par la chef de l’Etat de ses obligations constitutionnelles notamment la nature du régime semi présidentiel et son équidistance des partis politiques ;
« Le respect des libertés individuelles et collectives, d’opinion, de manifestation et de presse ;
L'égalité des citoyens devant la loi ;
L'accès libre et équitable aux médias d’Etat ;
La réforme du système judiciaire pour une indépendance réelle de la Justice ;
La neutralité de l'Administration et la garantie d'un service public de qualité ;
Le respect des lois et règlements sur la décentralisation ;
Le respect des droits de l’Opposition ;
L’arrêt des actes de harcèlement contre les militants de l’Opposition et les acteurs de la Société Civile à travers notamment la cessation des actes de corruption ou d assujettissements des consciences aux moyens de chantages divers
Au plan du dialogue politique
La réhabilitation du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) dans sa version originelle ;
L’organisation, sans délai, d'un dialogue inclusif regroupant les représentants des groupements sociopolitiques en présence des Grands Témoins nationaux et internationaux :
la mise en place d'un dispositif de suivi qui garantira la mise en oeuvre effective des conclusions auxquelles le dialogue serait parvenu.
Au plan des Elections
L’adoption d’un Code électoral consensuel, garantissant l’organisation d’élections crédibles, inclusives et apaisées, conformes aux standards internationaux ;
La garantie de la mise en place d'une cour constitutionnelle, de juridictions et de juges électoraux neutres et impartiaux
Aussi invitons-nous les militantes et militants de l’opposition et au-delà toutes les forces sociales et politiques du pays à se mobiliser pour le salut de la République.

Fait à Niamey, le 29 Octobre 2019.
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