Douze (12) soldats ont été tués et huit (8) autres blessés, dans l’attaque qui a visé, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 octobre, une position de l’armée nigérienne à Blabrine, localité située à 45 kilomètres de N'guigmi, dans la région de Diffa. Selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, l'attaque a été perpétrée par « des individus armés non identifiés, mais présumés membres de la secte Boko Haram ». Le gouvernement nigérien a également annoncé que « plusieurs assaillants ont été neutralisés », au cours de l’attaque, sans toutefois préciser le nombre. Des opérations de ratissage ont été aussitôt engagées, selon le communiqué, qui a été lu sur les ondes des médias publiques, dans la soirée de ce mercredi 30 octobre.
Comme nous l’avons rapporté, en milieu de journée, l’attaque a été menée aux environs de 2H00 et les combats ont duré plusieurs heures. Selon des sources sécuritaires, les assaillants ont réussi à détruire et à emporter des véhicules de l’armée, ainsi que du matériel militaire. C’est la riposte qui a permis de récupérer plusieurs véhicules emportés par les assaillants. Des sources locales ont également confirmé à actuniger que plusieurs assaillants ont été neutralisés durant l’attaque, comme en témoignent les corps qui jonchaient les lieux de l’assaut, plusieurs heures après les combats. Selon les mêmes sources, au cours de leur repli, les assaillants ont également emporté les corps de leurs éléments tués ainsi que les blessés.
Ce n’est pas la première fois que cette position de l’armée nigérienne, située à une dizaine de kilomètres de la frontière tchadienne, est visée par une attaque de la secte Boko Haram. Cette fois, les assaillants ont été pourtant audacieux de s’aventurer sur la rive droite de la Komadougou Yobé, qui connait une crue exceptionnelle depuis des semaines, et compliquent les mouvements dans la zone en état d’urgence depuis début 2015.