Dans son discours prononcé le 3 novembre lors de la 18ème session de la Conférence générale de l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis, le président nigérien Issoufou Mahamadou a émis le vœu de voir l’ONU organiser un sommet sur l’industrialisation de l’Afrique.
Car pour lui, « les études empiriques indiquent qu’aucun pays ne s’est développé sans industrialisation. L’industrialisation génère une croissance forte, inclusive et solide. Elle crée des emplois, procure des revenus, renforce la classe moyenne, engendre la consommation, encourage le développement humain et la recherche scientifique. L’industrie a donc beaucoup de vertus qui justifient son rôle prépondérant dans le développement économique et social d’un pays ».
Bien plus, pour le président nigérien, l’industrialisation sera le meilleur moyen pour lutter contre les migrations étant donné que chaque année en Afrique, « 7 à 10 millions de jeunes arrivent sur le marché de travail. Ils seront 30 millions en 2040. Ce flux de main d’œuvre ne peut être absorbé que par l’industrialisation ou par la migration ».
Cependant, l’industrie a des contraintes. A savoir une main d’œuvre qualifiée. Pourtant, comme le soutient le président nigérien, l’Afrique dispose d’une population jeune mais très peu qualifiée. Et pour y remédier, il faut développer la formation professionnelle et technique et encourager les jeunes à s’orienter vers les établissements de formation technique et professionnelle à tous les niveaux.