Le chef de village de Boni, localité située à 25 km d’Ayorou dans la commune d’Anzourou (Région de Tillabéri), a été retrouvé assassiné, ce mardi 12 novembre, aux environs de 16H00. Selon des sources locales, le corps du notable a été retrouvé par des habitants de la zone, moins de 24h après son enlèvement par des individus armés, à quelques kilomètres du village dont il est le chef. La victime, Ali Mainassara, a été en effet enlevée par des individus armés, la veille, par des individus armés qui ont semé la panique sur les lieux, avant de promettre de revenir.
Selon des parents de la victime, le jour de l’enlèvement, les assaillants ont d’abord incendié la maison du notable, ensuite celle de son fils, avant de piller le commerce appartenant à ce dernier, et de s’enfuir par la suite avec leur otage. L’assaut fait suite à plusieurs menaces aux villageois par les assaillants, qui se réclament comme « Djihadistes », et qui imposaient, depuis quelques temps, des impôts aux populations, sous peine de représailles.
D’après des sources exclusives d’actuniger, recueillies auprès de sources locales et confirmées par la famille de la victime, le corps de la victime n’a pas encore été récupéré par sa famille, par peur de subir les représailles des assaillants, qui ont promis de revenir. La population attend encore, dans la soirée de ce mardi 12 novembre, l’intervention des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui ne sont pas encore manifesté, plus de 24 heures après les faits. En attendant, le village se vide de ses populations, prises par la psychose du retour des assaillants qui semblent avoir pris leur quartier dans la zone.
Les enlèvements et assassinats de notables locaux par des individus armés sont devenus monnaie courante, ces derniers temps, dans cette zone située pas très loin des frontières malienne et burkinabé, et où plusieurs groupes se réclamant « Djihadistes », sont très actifs. La région de Tillabéry est en proie à une insécurité grandissante depuis des années, et pour contenir les menaces, plusieurs départements ont été placés sous état d’urgence, depuis 2017, par le gouvernement. Ce qui n’a pas empêché la multiplication des attaques terroristes contre des cibles militaires ainsi que les assassinats et enlèvements de civils, principalement les notables des villages de la Région.