La mairie de la commune rurale de Doguéraoua dans la région de Tahoua souhaite que soit transformée de façon moderne la production locale de tomate. Elle sollicite pour cela un appui du gouvernement. Dans un entretien accordé au quotidien le Sahel, le maire de cette commune rurale, Yacouba Yahaya, demande ainsi à l’Etat et à ses partenaires de l'aide afin de valoriser cette filière.
« Nos producteurs enregistrent de grosses pertes du fait de la surproduction notamment de la tomate. Notre souhait est que l’Etat dote notre commune d’une unité de transformation moderne de tomate parce que le potentiel est disponible», a-t-il indiqué. En attendant, la municipalité a d'ores et déjà elle-même pris les devants en faisant construire « une petite unité de transformation pour les femmes grâce au soutien du FICOD ».
Pour Yacouba Yahaya, une telle unité de transformation pourrait offrir d'autres perspectives aux agriculteurs qui n'ont souvent pas de solutions pour faire face à la surproduction. Ce serait une opportunité pour l'économie locale dont pourrait également bénéficier l'ensemble du pays sur le plan de la consommation et de la création d'emplois.
Car, comme l’a si bien affirmé le président de la République Issoufou Mahamadou, lors de son intervention à la conférence générale de l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), « les études empiriques indiquent qu’aucun pays ne s’est développé sans industrialisation. L’industrialisation génère une croissance forte, inclusive et solide. Elle crée des emplois, procure des revenus, renforce la classe moyenne, engendre la consommation, encourage le développement humain et la recherche scientifique. L’industrie a donc beaucoup de vertus qui justifient son rôle prépondérant dans le développement économique et social d’un pays ».
D’après Yacouba Yahaya, avec 65 millions de FCFA de taxes sur la commercialisation de l’oignon et de la tomate pour cette année 2019, cette filière constitue un réel motif de satisfaction pour sa commune.