Le ministre nigérien de l'Urbanisme, M. Waziri Maman, assurant l'intérim de son homologue de la Justice, a lancé un projet sur le renforcement de la justice pénale dans le cadre de la répression des actes terroristes, a appris jeudi Xinhua de source officielle.
Cette mesure se fera à travers l'utilisation des renseignements et indices recueillis sur le terrain au cours des opérations militaires dans les zones de combat au Niger comme moyen de preuves dans les cas de terrorisme, selon les initiateurs.
Ce projet vise à relever le défi après la mise à la disposition des suspects par les forces de défense et de sécurité dans le cas de poursuites des affaires liés au terrorisme, et à renforcer la coopération entre les forces de défense et de sécurité impliquées dans les opérations de lutte contre le terrorisme et la judiciarisation des renseignements comme éléments de preuve en matière de justice pénale, a précisé la même source.
"La lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et d'autres sortes d'infractions transfrontalières constituent un défi majeur tant pour la communauté internationale, pour la région du Sahel que pour notre pays", a fait remarquer M. Maman.
"C'est pourquoi les réponses à ce phénomène malsain, notamment les techniques d'investigation et les procédés d'échange des données doivent aussi s'adapter", a-t-il poursuivi.
Le Niger subit les attaques meurtrières perpétrées notamment par le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009, les groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ançar Dine et d'autres mouvements rebelles basés, depuis près de cinq ans, dans le nord du Mali, ainsi que les mouvements armés et autres bandits de tout acabit qui contrôlent le Sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Kadhafi.
A cela est venu s'ajouter depuis près d'un an un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des "3 frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d'autres groupes djihadistes.