Le secrétaire général du ministère en charge de l’Eau, Alassoun Sori, a lancé officiellement, ce vendredi 6 décembre 2019 à Ouagadougou, le nouveau Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN). Le PIDACC/BN est la seconde phase du Programme de lutte contre l’ensablement dans le Bassin du Niger (PLCE) mis en œuvre de 2005 à 2011. Cette nouvelle phase est financée par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 132 milliards de F CFA.
Contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles, c’est l’objectif global visé par le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN) qui a été lancé ce vendredi 6 décembre par le secrétaire général du ministère en charge de l’Eau, Alassoun Sori. Selon lui, ce lancement officiel de la composante burkinabè intervient après le lancement régional qui a eu lieu à N’Djamena en mai dernier, et qui opérationnalise la mise en œuvre dudit programme sur le terrain.
Ce qui permettra aux populations des six régions concernées à savoir l’Est, le Centre-Est, le Plateau central, le Sahel et les Hauts-Bassins, situées dans la portion nationale du Bassin du Niger, de lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire tout en restaurant les ressources naturelles et les écosystèmes dégradés. Pour Alassoun Sori, le PIDACC/BN est la seconde phase du Programme de lutte contre l’ensablement dans le Bassin du Niger (PLCE/BN) qui vise cette fois-ci spécifiquement à préserver les écosystèmes du Bassin, notamment à travers la réduction du processus d’ensablement du fleuve Niger ; améliorer la résilience des systèmes de la production agropastorale et de la gestion intégrée et partagée des ressources naturelles des écosystèmes et de la biodiversité.
Le secrétaire général du ministère de l’Eau ajoute que dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, il est prévu, entre autres, la réhabilitation de quatre barrages, des périmètres irriguées ou aménagés, l’élaboration de 20 plans communautaires d’adaptation au changement climatique et la création de 11 500 emplois.
Quant au secrétaire permanent de l’Association pour la municipalité de la région du Sahel, Hama Diallo, il a déclaré que le PIDACC/BN vient non seulement consolider les acquis du PLCE/BN (Programme de lutte contre l’ensablement dans le Bassin du Niger), mais aussi de les étendre aux autres membres du Bassin. « C’est pourquoi, nous saluons ce projet qui contribuera un tant soit peu à changer les conditions de vie des populations et surtout à la gestion durable des ressources naturelles dans les 26 communes que compte la région du Sahel », a-t-il noté.
Une enveloppe de 8,7 milliards de F CFA pour le Burkina
En effet, la mise en œuvre du PIDACC/BN a nécessité une enveloppe globale de 137 milliards de F CFA dont 8,7 milliards pour la composante burkinabè. Un financement effectué par la Banque africaine de développement (BAD). Et selon son représentant résident, Pascal Nyembiline, ce programme a été financé en collaboration avec les autres partenaires de développement comme l’Union européenne et le Fonds vert pour le climat, afin de permettre aux populations de faire face à des contraintes comme les inondations et les sècheresses.
« Et comme l’un des objectifs de la BAD, dit-il, c’est de nourrir le continent et d’améliorer aussi les conditions de vie des populations, il était tout à fait naturel pour elle de répondre aux besoins de l’Etat burkinabè dans ce programme régional. Ce qui permettra d’avoir une approche globale avec tous les Etats du Bassin afin de travailler ensemble pour pérenniser l’opération du fonds qui sera mis en place pour la préservation des ressources naturelles ».