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Au Niger, l’armée frappée par l’attaque jihadiste la plus meurtrière dans le pays

Publié le jeudi 12 decembre 2019  |  lorientlejour.com
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Des militaires nigériens à l`extérieur du camp militaire de Bosso, dans le sud-est du Niger, le 27 juin 2016
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L’attentat a fait 60 morts et l’ampleur des pertes subies a été ressentie jusqu’au sommet de l’État.

L’armée nigérienne a subi ses plus lourdes pertes depuis qu’elle est confrontée au défi jihadiste, lorsque le camp d’Inates, dans l’Ouest, près de la frontière avec le Mali, a été attaqué mardi. « L’attaque a fait plus de 60 morts. Les terroristes ont pilonné le camp à l’aide d’obus de mortier. Les explosions des munitions et de carburant sont surtout à l’origine de ce bilan très lourd », a indiqué hier une source sécuritaire.

L’ampleur des pertes subies a été ressentie jusqu’au sommet de l’État. « Le président de la République, chef suprême des armées, Issoufou Mahamadou, a interrompu sa participation à la Conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient en Égypte, pour rentrer à Niamey suite au drame survenu à #Inates », a indiqué la présidence sur Twitter. Cette attaque est la plus meurtrière depuis le début de l’offensive jihadiste au Niger, en 2015. Au-delà de ce pays, c’est tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina – qui est visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes armés, en dépit de la présence des militaires français de la force antiterroriste Barkhane. Au Mali, trois attaques jihadistes de grande ampleur ont tué près de 150 soldats cet automne, provoquant un véritable traumatisme. Le Burkina avait perdu 24 militaires en août, dans un assaut contre la base de Koutougou, également près de la frontière malienne. Inates se situe au cœur d’une région en proie à la contrebande et aux trafics. La base militaire y avait déjà été ciblée le 1er juillet quand 18 soldats nigériens y avaient perdu la vie, dans une attaque revendiquée par le groupe État islamique. Mardi, le Conseil des ministres nigérien avait prorogé pour une période de trois mois l’état d’urgence décrété depuis 2017 dans plusieurs départements pour lutter contre les attaques jihadistes.
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