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Peut-on laisser Tandja tranquille ?
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  nigerdiaspora.info


L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la République du Niger Mamadou Tandja


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En Haoussa, il y a une expression qui dit : « Augmenter de l’eau à la diarrhée.. ». Pourquoi alors veut-on à tout prix augmenter cette eau à une diarrhée qui, déjà à elle seule, est une mauvaise chose en soit ? Pourquoi tous ces débats somme toute insensés et sans enjeux réels autour de la personne de l’ex président de la République, Tandja Mamadou ?

Un personnage qui, n’eut été la clémence incompréhensible de Mahamadou Issoufou, serait aujourd’hui sous les verrous pour atteinte à l’ordre constitutionnel et républicain à travers l’organisation d’un référendum purement illégal. Rien que pour cet acte, le président Tandja et tous ses sbires auraient dû être sous les verrous.

Sous d’autres cieux, les choses se passeraient même avec plus de conséquences que cela. C’est dire que, rien que cette phase du projet de Tazartché se suffit à elle-même pour que les Nigériens effacent à jamais l’image du président Tandja Mamadou de leur esprit. Certes, pendant un peu plus de 7 ans, Tandja a été un président hors pair qui a osé braver l’impérialisme occidental au profit des intérêts du Niger. C’est aujourd’hui un héritage sur lequel le peuple nigérien est gracieusement assis, allant jusqu’à obtenir des révisions de certaines clauses assassines qui liaient notre pays à certains partenaires économiques. On n’oubliera jamais aussi cette diversification des partenaires et ces grandes premières pierres qui ont sorti de grands chantiers de développement de notre pays.

A cette étape, Tandja faisait exception et le peuple dans sa majorité pensait qu’il allait véritablement se prêter au jeu démocratique juste et préparer un dauphin à la taille de ses ambitions. Non, c’était sans compter avec des individus de tout acabit qui poirotaient autour de lui et qui avaient décidé de jouer dans son dos une musique macabre et diabolique qui se matérialisait par une mise à sac des acquis démocratiques et institutionnels. Le plus grave, ce que les gens n’entrevoyaient pas, c’était que si jamais se projet n’aboutissait pas, il serait fini de la personne du Président Tandja ; pour eux, le problème ne se posait pas car ce sont de petites personnes capables de renverser leur veste à tout moment.

Le présent est là aujourd’hui, têtu qui démontre cet état de chose. La plupart d’entre eux, mêmes les enfants spirituels de Tandja l’ont abandonné, oubliant qu’ils étaient les artisans de son échec. Pour le président Tandja luimême, ces gens savaient que lui ne ferait jamais comme eux. Il se cramponnerait là où il est et mourrait sur cette position. Ils le savaient donc qu’ils préparaient leur promotion sur le dos de la crédibilité de leur présumé joker. L’effet recherché a été sans précédent : le président Tandja a subi une dégringolade monstre tant sur le plan national qu’international et, désormais, plus rien ne le relèverait du gouffre dans lequel on l’avait poussé.

Voilà qu’aujourd’hui, on ne sait par quelle osmose, les gens prétendent vouloir ramener le président Tandja Mamadou sur le terrain nébuleux de la politique. Ont-ils déjà ignoré que c’est par leurs agissements qu’il est devenu un personnage hautement impopulaire tant au Niger qu’à l’étranger ? Même si par quelque tricherie les Nigériens réussissent à refaire parler de lui sur le terrain politique, pensez-vous que la communauté internationale cautionnerait le retour d’un tel individu à l’intérieur duquel sommeillent des instincts de dictature ? S’il vous plait, n’augmentez pas de l’eau à la diarrhée ; l’ex président Tandja ne peut absolument rien apporter à la marche actuelle de la politique nigérienne.

De grands enjeux sont en cours, des enjeux par rapport auxquels il est franchement en déphasage. Pourquoi donc les uns et les autres s’échinent-ils à vouloir le ressusciter? Une façon de se voiler la face et de lui faire endosser les forfaits qu’ils s’apprêtent à commettre sur le dos du peuple : une instabilité institutionnelle et politique. De grâce, laissez le président Tandja tranquille. Battez-vous plutôt comme lui il l’avait fait jusqu’à s’imposer dans la famille du CMS.

BIZO

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