La fête nationale endeuillée par la mort des 71 militaires dans l’attaque terroriste d’Inates

Publié le jeudi 19 decembre 2019 | Xinhua

© Présidence par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Le Président de la République a présidé mercredi à Tillabéri un imposant défilé militaire et civil en présence des Présidents du Ghana et du Burkina Faso
Le Président de la République, Chef Suprême des Armées, SEM Issoufou Mahamadou, a présidé à Tillabéri, mercredi, 18 décembre 2019, un imposant défilé militaire et civil, en présence notamment des Présidents du Burkina Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré et du Ghana SEM Nana Akufo Addo.

Les Nigériens ont célébré mercredi le 61e anniversaire de leur République, mais sont encore sous le choc de la mort des 71 militaires dans l’attaque terroriste d’Inates.

Le 10 septembre, le camp militaire d’Inates, situé dans la région de Tillabéry près de la frontière avec Mali, a été l’objet d’une attaque d’une rare violence "qui a combiné des tirs d’artillerie et l’emploi de véhicules kamikazes par plusieurs centaines de terroristes lourdement armés à bord de colonnes de véhicules et de motos", selon le ministère de la Défense, déplorant un lourd bilan de 71 militaires tués, 12 blessés et d’autres portés disparus.

L’esprit de la fête a été gâché par cette tragédie. L’émotion est toujours vive au sein de la population, et peut se lire sur bien des visages.

Par conséquent, le gouvernement nigérien avait décrété le jeudi 12 décembre un deuil national de trois jours à compter du vendredi dernier, à la mémoire des 71 militaires tués dans l’attaque terroriste.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a présidé vendredi dernier à la base aérienne de Niamey une cérémonie d’hommage national à leur mémoire, en présence des plus hautes autorités civiles et militaires du Niger, des partenaires militaires occidentaux, de leurs frères d’armes, ainsi que de leurs familles, amis et connaissances, avant leurs funérailles dans le carré des martyrs dans l’enceinte de l’escadrille militaire à Niamey.

L’ensemble des compétitions sportives et culturelles prévues dans le cadre de la célébration du 61e anniversaire de la proclamation de la République du Niger, organisée cette année à Tillabéry, ont été annulées par les autorités du pays. A l’exception du traditionnel défilé militaire, qui a eu lieu sous haute sécurité, en présence du président, et avec la participation des chefs d’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et Ghanéen Nana Akufo-Addo, notamment.

Un véritable dispositif de guerre a été déployé sur le site du défilé, dans la ville et ses alentours, pour parer à toute éventualité, a-t-on constaté.

A Niamey, même si la capitale nigérienne se trouve à des centaines de kilomètres du foyer des mouvements terroristes qu’est la zone des trois frontières (Niger-Mali-Burkina) et le bassin du lac Tchad, sanctuaire de la secte terroriste Boko Haram, la menace terroriste a marqué les esprits et est prise très au sérieux par les autorités nationales, au vu du dispositif de sécurité renforcé autour de certaines casernes et des édifices publics.

La situation appelle à davantage de vigilance, de l’avis de beaucoup de citoyens. "Le mal est déjà parmi nous", laissent-ils entendre.

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