Pour la quatrième année consécutive, l'Eglise Catholique a organisé, dimanche dernier, dans toutes les paroisses du pays, la journée de solidarité. Cette journée a été instituée, il y'a quatre ans, afin d'encourager les fidèles chrétiens à être plus solidaires des plus démunis.
Dans une lettre adressée aux curés et aux paroissiens, l'union des évêques du Niger a rappelé que l'Eglise, à travers la Caritas Développement Niger (CADEV), continue sans se lasser et sans se décourager, ses actions en fidélité à sa mission de solidarité.
Selon la lettre, la journée nationale de solidarité a été instituée depuis 2010 pour permettre aux fidèles chrétiens de prendre conscience que le service des pauvres est une mission assignée à tout fidèle enracinée dans la foi.
En effet, comment pourrait-il en être autrement lorsque St Jacques disait dans son épitre « Mes frères, si quelqu'un prétend avoir la foi, alors qu'il n'agit pas, à quoi cela sert-il ? Cet homme-là peut-il être sauvé par sa foi ? Supposons que l'un de nos frères ou l'une de nos sœurs n'aient pas de quoi s'habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l'un de vous leur dit : « Rentrez tranquillement chez vous ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » Et si vous ne leur donnez pas ce que réclame leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, celui qui n'agit pas, sa foi est bel et bien morte, et on peut lui dire : « Tu prétends avoir la foi, moi je la mets en pratique. Montre-moi donc ta foi qui n'agit pas, moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi. Tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu as raison. Les démons, eux aussi, le croient, mais ils tremblent de peur ».
Le Curé de la paroisse Cathédrale, le père Jean Baptiste Kafando disait à ce sujet, que la solidarité, c'est partager ensemble ce que nous avons, surtout en particulier, partager avec les plus pauvres. L'Eglise propose le partage a-t-il ajouté, et cela est un héritage des tous premiers chrétiens. « Ils mettaient tout en commun et partageaient tout ensemble, de sorte que chaque famille, chaque personne puisse avoir au sein même de la communauté, de quoi vivre décemment. C'est pour cela qu'au Niger, nous avons institué la journée de la solidarité pour impliquer tous les chrétiens à ce partage. Vous savez, dans notre Eglise d'Afrique en général et au Niger en particulier, nous sommes habitués à ce que tout nous vient de l'extérieur. Nous sommes confrontés à beaucoup de crises et nous attendons que l'extérieur vienne à notre secours. Et les Evêques, en créant la CADEV ont voulu en même temps, susciter dans nos communautés, la possibilité en notre sein. Ce n'est pas donner parce qu'on a beaucoup, mais c'est donner parce qu'on aime » a dit le père Jean Baptiste Kafando.
S'illustrant autour du thème de la journée, il a souligné que si nous mettons tout en commun, nous pouvons redistribuer chacun selon ses besoins et on verra moins de pauvreté dans notre pays. « Cette année, vous avez vu à la cathédrale, les membres du comité de solidarité et de développement a fait un geste à part. Ils ont amené des offrandes, nous les avons bénis et immédiatement après la messe, ils vont les redistribuer aux pauvres qui sont aux alentours de la paroisse » a dit le Curé de la paroisse Cathédrale. Avec la sensibilisation que nous sommes en train de mener, a-t-il ajouté, les chrétiens commencent à comprendre. La première année, nous eu la somme de 693.000, la deuxième fois, avec un peu plus de sensibilisation, nous sommes arrivés à 1.550.000 et cette année, avec l'engouement des chrétiens et la sensibilisation, nous pensons dépasser ces chiffres.