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Mahamadou Issoufou, président du Niger: «Nous avons besoin de plus de Barkhane»

Publié le jeudi 19 decembre 2019  |  RFI
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Le président nigérien Mahamadou Issoufou s`est engagé à ne pas se représenter à la présidentielle de 2020 pour une troisième mandat.
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[Exclusif] Huit jours après l’attaque contre la garnison d’Inates au Niger qui a causé la mort de 71 militaires, le président Mahamadou Isssoufou s’exprime pour la première fois. Un entretien accordé à Gaëlle Laleix de RFI et Cyril Payen de France 24.
FRANCE 24 : On sort de trois jours de deuil national qui ont beaucoup marqué. On a beaucoup senti cette commotion dans la société, au Niger, après la perte, il y a quelques jours, dans une garnison à quelque 300 kilomètres de la capitale, de 70 de vos soldats. Vous êtes le chef de l’État, vous êtes aussi le chef des armées. On a vu vos armées défiler aujourd’hui en jour de fête nationale. Quelle est la situation sur place ? Est-ce que c’est hors de contrôle ? On en est là, sur place ?

Mahamadou Issoufou : Non, je ne pense pas que l’on puisse dire que la situation est hors de contrôle, mais on peut dire que la situation est grave. Parce que la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour depuis quelques temps. La menace devient de plus en plus intense et elle s’étend dans l’espace. Donc, la situation est vraiment préoccupante, non seulement pour le Niger, mais également pour les autres pays du Sahel et de manière générale pour l’ensemble des pays de la Cédéao, y compris d’ailleurs, les pays du bassin du Lac Tchad. Parce qu’il ne faut pas oublier que, dans le bassin du Lac Tchad, nous faisons face à la menace de Boko Haram.

RFI : L’attaque d’Inates est la plus meurtrière depuis 2015 au Niger. Comment expliquez-vous un bilan aussi lourd et dans quel état se trouvent aujourd’hui vos forces de défense et de sécurité ?

C’est ce que je viens de dire, la menace s’est aggravée depuis 2015. Les terroristes se sont renforcés. Ils ont pu disposer d’équipements plus lourds, plus efficaces. Ils ont dû bénéficier de renfort en encadrement pour la formation. Parce qu’on nous parle de transfert de terroristes de Syrie, d’Irak, via la Libye, où malheureusement, il n’y a pas d’État. Et donc, ce qui s’est passé à Inates traduit tout cela. C’est la conséquence de tout cela. Davantage d’encadrement terroriste, davantage de formation, davantage d’équipements et donc des attaques de plus en plus meurtrières.
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